filage

Lancez vous dans l’écriture avec « Des hommes et des lieux » !

« Des hommes et des lieux« , structure usagère de Locaux Motiv’ agit pour « vivre et faire vivre l’écriture comme un outil d’inclusion, d’expérience humaine et d’intelligence collective« . 

Pour la saison 2015/2016, les ateliers (qui se tiennent à Locaux Motiv’) reprennent et si l’envie d’une démarche originale et collective vous tente, laissez-vous tenter !

La démarche proposée repose sur des ateliers conçus « comme des laboratoires d’expériences et de mots : ils permettent une liberté et des envies d’écrire, ils offrent des « possibles » autour de l’écrit. Le collectif d’écriture permet à ses participants d’expérimenter et de faire ensemble : au cœur de l’atelier un tissage de mots, d’idées et de points de vue à partager. Il s’agit d’entrer individuellement et collectivement dans une logique de projet pour donner à voir un objet artistique commun, représentation particulière » d’un groupe d’individus. »

Un des aboutissements de ce travail est la « production d’un texte « collectif » qui sera partagé via un autre média (photo, expo, lecture publique, etc.) »

Pour en savoir plus, et contacter Isabelle ou Linda, animatrice du Collectif, consultez le flyer et la présentation complète des ateliers.

Le flyer de présentation de l’association et sa démarche (pdf)

La présentation complète des ateliers 2015-2016 (pdf)

Retour en images sur le Maza 2015

L’été a commencé en beauté avec la quatrième édition du Maza’Grand Événement, dont Locaux Motiv’ est un fervent soutien depuis la première édition.

Retour en images sur cette édition 2015 chargée et ensoleillée !

Pour voir les images, cliquez ici, les images sont en licence Creative Commons BY-SA par Bertrand Paris sur la page Facebook Maza’Grand Evénement (accessible sans compte ni rien bien sûr) !

Offre de rentrée sur les espaces nomades !

Vous qui êtes indépendant-e, qui allez reprendre votre activité à un rythme effréné et qui vous rendez compte, au retour des vacances, que travailler chez soi, ce n’est vraiment pas possible…

Locaux Motiv’ pense à vous !

Pour fêter la rentrée dignement, nous vous proposons de profiter des espaces partagés et conviviaux de Locaux Motiv’ grâce à une offre spéciale :
pendant 3 mois, votre poste nomade est à seulement 70€HT/mois* (au lieu du prix habituel de 80€HT/mois) !

L’occasion de découvrir cette offre pratique et pas chère pour se lancer dans l’aventure du coworking, et en découvrir tous les bénéfices. Il vous suffit d’adhérer à l’association (25€/an, toute la procédure est détaillée ici) pour profiter de ces premiers mois à prix d’essai. Et c’est sans engagement ! Vous êtes libres de partir quand vous voulez (chaque mois est simplement dû en entier à partir du moment où il est entamé à un moment ou un autre).

Venez nous rencontrer lors de l’apéro-découverte de rentrée, ou bien écrivez-nous à coworking(at)locauxmotiv.fr pour avoir plus d’infos !

*Offre valable pour les mois de septembre, octobre et novembre 2015, soumise à adhésion et l’acceptation de votre dossier (rassurez-vous, il est léger, le dossier !) par la commission d’accueil.

Le 25 juin, un JeudiWe sur l’égalité hommes-femmes : diagnostiquer pour agir !

egaligone

Au gré des envies des envies et propositions des adhérents de Locaux Motiv’, qu’ils soient usagers, sympathisants ou résidents, les jeudis se tiennent les JeudiWe: moments d’information, de partage, de sensibilisation.

Le 25 juin, Sasha, de l’Institut Egaligone (structure résidente de Locaux Motiv’) a présenté le Guide pour l’égalité hommes-femmes dans les associations

guide pour l"égalité hommes-femmes

Ce guide permet à chaque association d’effectuer un autodiagnostic quant à l’égalité entre hommes et femmes au sein de sa structure. Né à l’initiative de la DDCS du Rhône, il est devenu un outil national.

Deux constats ont mené à sa création :

– les acteurs associatifs ne se posaient pas nécessairement la question de l’égalité hommes-femmes au sein de leur structure, l’existence de ce guide leur permet de se questionner ;

– même pour les acteurs avertis, il n’existait aucun moyen de s’auto diagnostiquer.

A titre d’exemple, l’étude d’Animafac « les femmes et le pouvoir dans les associations étudiantes » nous révèle que y compris dans le monde étudiant, les inégalités persistent, reproduites de manière inconsciente. La présidence des associations étudiées est assurée à 61% par les hommes et la trésorerie est à 55% masculine. Ces chiffres n’ont pratiquement pas évolué depuis les dix dernières années.

L’intérêt du Guide pour l’égalité hommes-femmes dans les associations est de permettre d’avoir (à partir de tableaux analytiques) une vision détaillée de la situation de l’association.

Ces tableaux permettent de détailler le nombre de membres, de bénévoles, la formation qu’ils.elles ont suivi, la composition des instances dirigeantes, le type de contrat pour les employées (CDD, CDI, temps partiel…), etc. Chaque tableau est accompagné d’une partie « Que repérez-vous ?» qui permet de synthétiser les résultats obtenus. Et surtout, il suggère de nombreuses pistes d’action « Comment agir ? » lorsque la mixité n’est pas au rendez-vous, que ce soit par manque de femmes ou d’hommes. Il permet de réfléchir à des moyens à mettre en œuvre, allant de la vérification des visuels (s’adressent-ils autant aux hommes qu’aux femmes ?) jusqu’à la prise en compte des horaires de réunions ou à l’inscription de l’égalité dans les objectifs des projets associatifs.

Après cette première partie d’autodiagnostic, le guide comporte une seconde partie plus informative, qui donne des détails sur le diagnostic égalité dans la société par secteur : culture, médias, éducation, sport…

Enfin, une troisième partie propose un « aide-mémoire » égalité, proposant de mettre en œuvre des actions concrètes, on peut y inscrire ses objectifs avec un échéancier.

Selon Sasha,de l’Institut Egaligone « les inégalités se reproduisent si l’on n’agit pas de manière proactive ; ce guide propose des pistes concrètes pour permettre l’égalité, et pas seulement en termes de mixité. »

Les structures associatives présentes à ce JeudiWe ont largement « accroché » à la présentation de cet outil – et les auto-diagnostics ont commencé.

Artis, l’art et le sens du collectif

Active dans le quartier de la Guillotière, où elle est ancrée depuis une dizaine d’années, l’association Artis se définit comme un lieu de pratiques musicales collectives, ouvert aux amateurs. Rencontre avec Régis Heindryckx, chargé de développement, et musicien.

«La logique de notre association est d’être participative. Les activités sont faites pour et par les adhérents », souligne Régis. « Nous offrons avant tout un cadre à la pratique musicale collective pour des musiciens amateurs. Nous sommes une sorte de facilitateur pour les groupes ». Le principe d’Artis n’est donc pas de mener à une professionnalisation, mais plutôt de proposer à ses adhérents un encadrement musical, et ce dans une vraie démarche de loisir et de partage. L’association est animée par une équipe composée de neuf personnes, dont huit musiciens, et accueille environ 120 adhérents par an, de tout âge. Artis est également un lieu de création, de répétition, de production et d’appui aux projets musicaux.

Un incubateur de groupes

Des musiques actuelles, aux percussions africaines, en passant par les musiques de rue et l’orchestre vocal, les possibilités de pratiques musicales sont multiples chez Artis, que l’on soit instrumentiste ou chanteur(euse). Chaque groupe bénéficie de temps de répétitions dans les locaux, peut enregistrer ses morceaux et participer à plusieurs concerts dans l’année, programmés dans un festival ou une autre structure culturelle. L’association abrite également des groupes à part entière, comme Nargazam, formation jazz, la Fanfare des pavés (musiques du monde) et Bal’Artis (rock). Si la professionnalisation n’est pas l’objectif d’Artis, deux groupes, désormais reconnus et autonomes, sont nés au sein de l’association : le groupe cabaret fanfare Drap Houss et Jeudi 13, formation entre soul, funk, rock et jazz.

Crédit photo Xavier Boymond

Un acteur du quartier Mazagran

Impliqué dans la vie du quartier Mazagran, Artis se joint chaque année, à travers la participation de plusieurs de ses groupes, dont la Fanfare des pavés, à des temps forts musicaux et culturels, comme le Festival en fanfare. L’association est aussi partenaire d’autres structures voisines, comme Arts en scène ou encore de la compagnie de danse La Myrtille Sauvage, du Zèbre et la Mouette et des Zurbamateurs. Si vous souhaitez découvrir un peu plus la démarche musicale proposée par Artis, il vous suffit de venir à sa Journée Portes Ouvertes, le 22 septembre 2015 à partir de 17h. L’association recherche, notamment, des instrumentistes (saxophonistes, bassistes…), désireux d’intégrer un de ses groupes pour jouer en concert la saison prochaine.

Artis, Musique, Bazar et Compagnie , 24 rue Mazagran, Lyon 7e. Renseignements au 04 78 69 13 73

Crédit photo de couverture : Benoît Verzat / Propos recueillis par Emmanuelle Berne, bénévole à la commission communication de Locaux Motiv’

L’épicerie de l’Autre CôTé de la Rue ouvre une cave en circuit court !

L’Autre CôTé de la Rue, c’est depuis 2006 une (des premières !) épicerie généraliste de circuit court, qui repose sur des valeurs fortes et une relation équitable et directe avec plus 200 producteurs (et aussi un membre usager de Locaux Motiv’) ! C’est un lieu de vie qui ouvre également sa terrasse en journée l’été, fournit de nombreux établissements (restaurants, bars, …) en produits de qualités (le café de la machine expresso de Locaux Motiv’, entre autres, vient de là-bas 🙂 et s’implique dans la vie de quartier, plus largement, à travers un soutien à divers événements locaux (notamment le Maza’Grand Événement !). Parmi ce qui fait sa renommée : son rayon vin, en circuit court et pour l’essentiel bio !
L’épicerie dispose d’une petite surface de vente à proximité du métro Guillotière, à Lyon, depuis son ouverture. Petite surface dans laquelle on finit par se sentir à l’étroit, pour accueillir correctement ceux qui passent nous voir et surtout, pour proposer de nouveaux produits !
Heureusement, la solution a été trouvée !

Toute l’équipe de la SCoP De l’Autre CôTé de la Rue se mobilise pour ouvrir une deuxième boutique, dédiée au vin, à la bière et autres boissons artisanales ! À deux pas du local historique, elle permettra de réaménager, pour plus de confort, l’épicerie actuelle. Cela permettra de proposer plus de références de vins et de bières régionales, toujours en circuit court ! L’occasion également d’accueillir plus de dégustations et d’événements autour du vin et de la bière !

C’est donc une toute nouvelle cave à vin et à bière en circuit court qui va naître en septembre en plein cœur de Lyon !

Rendez-vous est d’ores et déjà pris pour l’inauguration de… Banastou & Fourquet* en septembre 2015.

D’ici là, si vous souhaitez nous apporter votre soutien, vous pouvez contribuer jusqu’au 3 juillet à une campagne de crowdfunding Ulule qui nous permettra de financer une part importante des travaux d’aménagement du local, qui ont d’ailleurs déjà commencé à la mi-juin !

*pour savoir pourquoi ce nom, rendez-vous sur banastouetfourquet.fr !
***
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé : à consommer avec modération bien sûr !

Exit, Sauve qui peut !

ExitAnne-Laure Letourneux est de retour en France depuis un an, après quelques années passées à l’étranger, où elle s’est forgé sa conception de son investissement par le travail : agir au sein d’un quartier pour favoriser les rencontres entre des personnes de tous âges, sensibiliser chacun et chacune sur nos choix de consommation en encourageant des pratiques responsables par rapport à l’environnement et faire vivre en chacun de nous notre part créative sur un mode collectif d’échanges de savoir-faire. Tous ces objectifs sont réunis en un seul projet, qui s’apparente à de l’upcyling, qu’elle a appelé Exit Sauve qui peut !, pour faire court et frapper les esprits. Elle souhaite le décliner dans un format coopératif et par l’animation d’ateliers collectifs de réparation de biens, valorisation ou création, dans le quartier de la Guillotière. C’est à ce titre qu’elle a été choisie par Locaux Motiv’ (LM) pour inaugurer le dispositif, en partenariat avec l’incubateur de jeunes entrepreneurs sociaux Ronalpia, d’accompagnement de porteurs de projets innovants, sur le quartier. Rencontre…

 

 

Peux-tu nous parler plus en détail de ton double accompagnement par LM et Ronalpia ?

Je dois avouer qu’en Rhône-Alpes, les jeunes entrepreneurs sont bien encouragés au développement de leur projet. Il existe beaucoup de dispositifs. C’est Emmanuelle Jouas, la chargée de développement de LM, qui m’a parlé de Ronalpia. C’est elle qui m’a aidé à structurer mon projet, en remplissant le dossier de candidature et en esquissant un premier budget. J’appartiens bien à la promotion Ronalpia 2015, mais, du fait du tout nouveau partenariat LM/Ronalpia, je n’ai pas suivi la sélection officielle. Je suis le cobaye de ce nouveau co-accompagnement. J’ai assisté à une première réunion d’information avant le dépôt de mon dossier, et c’est LM qui m’a donné la réponse trois mois plus tard. Je bénéficie donc d’un suivi pendant un an. Les services de Ronalpia sont de six ordres : des entretiens mensuels autour de la stratégie que je mets en place, des ateliers sur les outils de gestion à maîtriser ou d’autres thématiques spécifiques ESS, des échanges au sein des « lunchs inspirants » avec des entrepreneurs sociaux de référence, des séances de conseils et de mise en réseau, la mise à disposition d’un espace de co-working, à LM en l’occurrence, et l’encadrement par un parrain.

Exit boucle

Si j’ai bien compris, ton parrain est un résident de LM…

Tout juste. Louis Bourgois est mon parrain. Je le rencontre tous les mois avec une personne de Ronalpia. Il m’aide spécifiquement sur la gestion de projet. Il m’apporte un regard et une réflexion sur la viabilité économique du projet et la mise en réseau. C’est un éclairage tout à fait intéressant et dynamisant. Nous avons en fait des ressemblances dans nos parcours. Il a travaillé dans l’humanitaire à l’étranger et notamment pour Handicap International, comme moi.

Quels sont les partenariats que tu as déjà mis en œuvre ou que tu souhaites développer ?

Les partenariats sont pour moi essentiels, car je suis seule et mon projet est d’ampleur. Cette question m’amène à penser ces partenariats en cinq catégories de potentiels ressources le secteur de l’upcycling, la récupération des matières premières, l’approche des publics, la diffusion (exposition) et la vente des mes créations et les lieux ressources. Je m’aperçois aujourd’hui que mon étude de marché s’est transformée en création de partenariats. A force de nouer des contacts, d’échanger sur les agendas et les bons plans, des choses se mettent en place.

Exit poupeeLe meilleur exemple est ma collaboration avec Hélène Causse, de la structure Efemera. Nos expériences et compétences se complètent et nous menons plusieurs projets ensemble, dont l’animation d’un stand sur le temps des cerises à Confluences ce week-end.

En tout cas, pour la partie récupération des matières premières, mon premier partenariat, c’est mon réseau personnel de famille, d’amis et de voisins, qui me donnent breloques, colliers ou habits, par exemple. Je ramasse également sur les trottoirs dans les encombrants laissés par les gens, des miroirs ou des petites assiettes, et sur les chantiers ou dans les grandes surfaces pour récupérer des gravas ou des cartons. Pour l’instant, je travaille avec des choses qui sont faciles à récupérer.

Quand je suis allée voir les structures pour faire mon étude de marché, j’ai utilisé un questionnaire pour à la fois voir comment je pouvais m’insérer dans le puzzle et commencer à tester ce qui marche et ce qui ne marche pas. J’en ai démarché une trentaine. J’ai donc créé des liens avec des centres sociaux, celui de Vaise notamment, avec des MJC, celle des Rancy, pour connaître les différents publics et y proposer des animations ; des ateliers de créateurs pour la vente et des événements tout public ; quelques recycleries comme celles de l’Espace Créateur de solidarité à Saint-Fons ou la recyclerie de Trévoux, pour les lieux ressources. Pour le coup, il y a beaucoup à faire sur le Grand Lyon en matière de recyclage !

Quelles sont donc tes activités qui sont déjà en cours ?

Je peux citer tout d’abord, depuis janvier, les ateliers créatifs pour enfants avec le Café enchanté, un projet de café interculturel et intergénérationnel qui n’a pas encore de lieu. J’ai donc animé ces ateliers au tout début à la Fourmilière, puis, dans un atelier que je louais rue d’Anvers,. où j’ai pu, grâce à la vitrine, faire de la vente et organiser des événements et des rencontres, et actuellement à la Maison de la Guillotière. Au mois de mars, par exemple, j’ai proposé la construction de boîtes à trésors aux enfants pour mettre en place un imaginaire avec des petits riens, que je les invite à découvrir autour d’eux. Je ne donne aucun objectif, aucune contrainte aux enfants. Ils décident par eux-mêmes. J’encourage juste leur créativité, réponds aux questions et mets à disposition les matériaux et les outils Pour faire des mandalas en récup’, inscrivez donc les loustics, au prochain atelier qui aura lieu mercredi prochain, le 17 juin à 15 heures !

Exit atelier

Avec la Maison des Rancy, à partir de septembre, les lundis soirs, tous les 15 jours, j’animerai des ateliers pour adultes. Je l’envisage sur le même modèle que celui avec les enfants, pour (ré)apprendre à fabriquer des objets de notre quotidien, en proposant des réflexions sur notre modèle de société et l’échange de savoir-faire et de matières recyclées.

Avec les mouvements Zero Waste et Alternatiba, on prévoit aussi des actions dans l’espace public : collecte de déchets et œuvre collective, au début de l’été. Voilà, c’est un premier aperçu des chantiers que j’ai en cours.

Outre les partenariats, qu’est-ce qui te manque pour donner vie à ton projet ?

Je rêve d’un lieu où on pourrait tout avoir ! Une sorte de Maison do-it-yourself, dans laquelle il y aurait une recyclerie, une outilthèque, un atelier, où les gens pourraient se rencontrer et mettre en commun leur énergie et leurs compétences. Bien sûr, idéalement, ce lieu serait dans le 7e et aurait pignon sur rue, pour pouvoir faire de la vente d’objets artisanaux à bas prix. Un lieu où on oserait rentrer, avec un coin restauration et des animations culturelles… J’imagine également l’occupation de ce lieu en coopération, car il faudrait qu’il vive le plus possible et je ne pourrais pas assumer cette ambition toute seule. Voilà, le lieu idéal. Mes recherches avancent, j’ai des contacts, avec RecycLivre, notamment.

Exit enseigneEt avec LM, c’est quoi tes projets ?

Alors avec LM, on est en train de réfléchir à l’animation d’ateliers créatifs destinés aux enfants et adultes du quartier, l’après-midi ou en soirée. Devant le pas-de-porte de LM les beaux jours et à l’intérieur l’hiver. LM a sollicité la Mairie pour l’autorisation de l’utilisation de l’espace public devant les locaux. Il y aurait également une dimension réflexion sur la consommation et l’apport en matière première par le public, ainsi que, si possible, un partenariat avec des associations comme le Chat perché ou l’Atelier soudé pour des temps type « repair café ». Je suis donc dans une bonne lancée, mais avec tout ça, je manque de temps créatif personnel pour nourrir toutes ces belles perspectives.

Propos recueillis par Béatrice Weité, bénévole de la commission communication de Locaux Motiv’

Maza’Grand Evènement : Appel à bénévoles

4e édition pour le festival d’été sympathique, local et gratuit pour toutes et tous…. Maza’Grand Evènement ! C’est reparti pour les festivités, du 17 au 19 juillet, place Mazagran !

Et pour bien réussir l’organisation de cette nouvelle édition, le festival a besoin de toutes les énergies et enthousiasmes !

Si vous souhaitez en savoir plus sur le festival, rejoignez-nous les 10 et 20 juin prochain pour deux temps de rencontres et d’échanges ! Toutes les infos se trouvent dans l’agenda de notre site.

De l’argent pour nous rendre libres et heureux

Imaginez que vous imaginiez une société dans laquelle chacun reçoit pour vivre un revenu sans aucune condition (ni de ressources, d’activité ou d’inactivité, ni de charge familiale…) ni contrepartie (travailler ou se retirer du marché de l’emploi, par exemple). Un revenu inconditionnel pour permettre à chacun de ne pas connaître une situation de pauvreté et de s’émanciper du salariat.

Vous pouvez imaginer, bien sûr, la somme de questions que cela engendre et le nombre d’objections que cela suscite. Baptiste Mylondo, du collectif Pour un revenu social, nous a conviés, mercredi 6 mai, lors de l’apéro-découverte organisé par Locaux Motiv’, à voyager dans cette société qu’il considère comme possible à advenir à l’heure actuelle en France et qui ne dépend seulement que de la volonté politique. Il estime, en effet, que la création de richesses est suffisante et que les moyens techniques sont à notre disposition.

Un revenu de base, oui, mais à combien ?

Alors à droite comme à gauche, on spécule sur l’impact d’un tel revenu sur notre économie. A droite, l’objectif est de parvenir au plein-emploi, de casser ce chômage en versant aux travailleurs un montant de revenu suffisamment bas ou insuffisamment élevé pour qu’ils acceptent ces emplois non rentables au Smic. Son montant s’élève alors à 500 €/mois. A gauche, le revenu inconditionnel est censé lutter contre les inégalités en permettant aux plus pauvres de sortir de leur condition et, à chacun, d’avoir accès aux biens et services essentiels (980 €/mois, soit 60 % du revenu médian). Deux conceptions radicalement différentes du développement de la société française et du rôle des citoyens, que le spectre des divers fondements attribués au revenu inconditionnel vient illustrer.

Revenu citoyen ou revenu de citoyenneté ?

Du côté libéral, il serait un moyen de simplifier notre système redistributif, en rassemblant toutes les prestations en une seule. Une manière plus simple, donc, nous dit Baptiste Mylondo, de maintenir les inégalités. A gauche, la revue Multitude, justifie ce revenu minimum en raison du chômage et en considérant qu’il n’est plus possible d’offrir un emploi à tout le monde. Pour Baptiste Mylondo, ce revenu trouve son fondement principal dans notre condition de citoyen. « Un revenu de citoyenneté active », comme il le qualifie. S’impliquer dans la chose publique ou contribuer au bien commun exigent de nous citoyens du temps, temps libéré par ce revenu qui nous sort de la nécessité.

Un revenu pour tous, c’est bien, mais qui le finance ?

Quatre scénarios nous sont présentés reposant chacun sur quatre sources de financement possible. En premier lieu, la création monétaire. On fait tourner la planche à billets et la roue de la fortune en même temps. Deuxième possibilité, on augmente la TVA[1]. Mais là, encore, on fait tourner la spirale de l’inflation. Plus on augmente les prix, plus le revenu inconditionnel augmente, plus on consomme, moins on s’en sort. En troisième piste, on a la taxation des transactions financières (la taxe Tobin, par exemple) ou l’écotaxe. Alors là, c’est aussi incohérent que de fonder le financement du revenu sur la consommation ou la croissance productive. Il s’agirait d’asseoir le système de financement sur la spéculation. Enfin la quatrième voie que propose Baptiste Mylondo et son collectif semble la plus en cohérence avec la société que nous essayons d’imaginer depuis le début. L’imposition des revenus du travail et la taxation du patrimoine, avec l’incontournable nécessité de revoir la progressivité de l’impôt, afin que chacun participe à l’effort collectif pour pouvoir en percevoir les fruits.

Revenu inconditionnel

Un revenu pour une société différente

Alors résumons-nous. Mettre en place le revenu inconditionnel on peut, et nous voilà des citoyens qui disposons de temps ! Mais pour poursuivre cette révolution mentale que l’instauration du revenu inconditionnel entraîne chez chacun de nous, reprenons les fondamentaux sous-tendus pour ne pas sortir de cet article en pensant que tout cela, c’est bien beau, mais que ça n’est pas la vraie vie. Tout d’abord, en paroles liminaires, devant un changement de cette ampleur, il faut savoir raison garder et s’obliger à ne pas continuellement essayer de plaquer nos schémas de pensée actuels sur l’après-instauration du revenu inconditionnel. Il est impossible aujourd’hui de mesurer l’impact sur nos comportements et nos mentalités. En outre, la force du discours politique qui accompagnera cette réforme participera à l’orientation des comportements.

En second lieu, nous sommes dans un jeu de dominos. Jouer une pièce seule n’a aucun sens. Ce revenu est là pour nous amener vers une autre société, une société qui ne se fonde plus sur les inégalités ni sur la croissance matérielle et économique. Enfin, une société dans laquelle les conceptions du travail et du temps libre sont revisitées.

Des citoyens libres et heureux

Le revenu inconditionnel n’est pas là pour nous rendre oisifs. Il vient mettre un terme à cette société qui fait de l’emploi sa seule porte d’entrée et la seule source de lien, de reconnaissance et d’utilité sociale pour les personnes. Il nous invite donc à repenser le salariat et sa dimension aliénatrice. Baptiste Mylondo propose une définition positive de l’utilité sociale, qui veut que « toute activité, décidée par la personne, est utile dès lors qu’elle n’a pas été jugée nuisible par la collectivité ». L’article 4bis de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 en quelque sorte[2]. Un droit à choisir la manière d’utiliser son temps, car, dans cette société que nous nous sommes efforcés d’imaginer, le travail sera rémunéré à son juste prix et le temps libre sera considéré à sa juste valeur. Quelqu’un a levé la main contre ?

Pour poursuivre la réflexion

  • Philippe van Parijs et Yannick Vanderbroght, l’Allocation universelle, La Découverte, 2003.
  • « Un revenu pour exister », revue Mouvements, n° 73, 2013.
  • Baptiste Mylondo, Pour un revenu sans condition, Utopia, 2012.

[1]    Taxe sur la valeur ajoutée.

[2]    « Art. 4. La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi, l’exercice des droits naturels de chaque homme n’a de bornes que celles qui assurent aux autres Membres de la Société la jouissance de ces mêmes droits. Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la Loi. »

Mozaïk RH, une passerelle entre les jeunes talents et les entreprises

Mozaik RH friseMozaïk RH a été créée il y a sept ans à Paris. L’ouverture de l’antenne lyonnaise remonte à quatre ans et compte aujourd’hui trois salariés, un stagiaire et une personne en service civique. En parallèle, elle fait appel à 25 bénévoles consultants en ressources humaines. Mozaïk RH est un cabinet de recrutement atypique, puisqu’il s’agit du premier cabinet de recrutement associatif spécialisé dans la promotion de la diversité et de l’égalité des chances, qui agit pour favoriser l’insertion professionnelle des jeunes talents des quartiers populaires. Mozaïk RH accompagne ces jeunes diplômés à l’aide d’ateliers de techniques de recherche d’emploi, du parrainage ou de sa cévéthèque accessible à plus de 300 entreprises partenaires.

Quelles sont vos actions pour contrer les discriminations à l’embauche ?

La loi du 16 novembre 2001 relative à la lutte contre les discriminations égrène les critères discriminants[1], parmi lesquels le lieu de résidence, ajouté récemment. On constate des discriminations directes et indirectes dans les processus de recrutement. Dans le contexte actuel, le chômage dans les zones urbaines sensibles atteint 45 %, soit deux fois la moyenne nationale.

Mais il n’y a pas de fatalité à tout cela. A l’aide de nos programmes d’accompagnement, on suit des jeunes qui ont perdu confiance en eux ou manquent d’accès à l’information qui leur permet d’avoir les meilleures chances sur le marché de l’emploi, afin d’élaborer et de réaliser un projet professionnel qui soit à la hauteur de leurs attentes et surtout de leurs compétences.

Comment fonctionne le recrutement à Mozaïk RH ?

Comme tout cabinet, Mozaïk RH publie ses offres à pourvoir ou utilise l’approche directe pour les profils les plus compliqués à trouver. Dans les deux cas, la différence et la plus-value de Mozaïk RH consistent en son choix d’ancrer ses partenariats dans les quartiers populaires, là où peu de cabinets de recrutement classiques travaillent.

Qui sont vos partenaires ?

Nous travaillons avec des structures d’insertion, des associations de quartier, des Points jeunesse, des écoles et universités, des entreprises, et les synergies nous placent dans une dynamique de complémentarité avant tout. Les Missions locales, par exemple, qui travaillent également sur l’accompagnement des jeunes, nous orientent les profils diplômés de bac + 2 minimum et invitent leurs candidats à frapper à notre porte lorsqu’ils souhaitent entrer en contact avec un cabinet ayant à la fois l’expertise jeunes diplômés et la vision pragmatique du monde de l’entreprise.

Nous sommes également en lien avec les universités de Lyon, où nous nous rendons régulièrement à des forums, afin à la fois de proposer nos offres à pourvoir et de conseiller les jeunes présents sur leurs outils de recherche (CV, lettre de motivation) mais aussi sur leur stratégie (réseaux sociaux, marché caché) et leur posture en entretien.

Du côté des associations, nous sommes en lien avec des structures qui œuvrent pour l’insertion professionnelle des jeunes des quartiers (Nes&cité) ou des jeunes en situation de handicap. Mozaïk RH possède également sa cellule « travailleurs en situation de handicap ». Nous nous réunissons à l’occasion d’évènements, nous nous retrouvons dans des collectifs pour l’emploi pour discuter de problématiques autour de ces questions d’actualité. L’objectif étant d’apporter chacun notre regard, qui est différent, mais très souvent complémentaire, et de repartir enrichis de nouvelles idées et pratiques.

Dans votre rapport d’activités, vous évoquez, pour l’entreprise « l’enjeu de la diversité », de quoi s’agit-il ?

La diversité est une source de bénéfices pour l’entreprise, mais pas uniquement monétaire. Une entreprise pense le plus souvent minimiser ses risques en embauchant des gens qui leur ressemblent. Or, ouvrir son processus de recrutement à des personnes ayant un profil différent du profil généralement recruté ou qui n’ont pas les mêmes origines sociales ou culturelles s’avère être un véritable facteur de créativité, de nouveauté, et donc de bénéfices pour l’entreprise.

Aujourd’hui, il y a 400 000 postes qui sont non pourvus par an, ce qui montre bien le besoin de créer certaines passerelles pour y remédier. Par sa mission, Mozaïk RH a des retombées sur l’intérêt général (son impact social est mesuré à l’aide du SRI, social return on investment) et contribue à la valorisation de la diversité dans le monde de l’entreprise. Chacune des activités de Mozaïk RH est conçue de manière à faire évoluer les représentations et les préjugés qui influencent le recrutement.

Notre CVOLYMPUS DIGITAL CAMERA

En 2014, Mozaïk RH a accompagné plus de 10 000 candidats et réalisé 2 500 placements en entreprises à l’échelle nationale. Quant à l’antenne lyonnaise, elle a accompagné en 2014 près de 200 bénéficiaires et placé 55 d’entre eux sur un emploi, une alternance ou un stage. L’antenne a pour objectif de continuer sur cette voie en 2015, grâce à ses nouveaux partenariats régionaux et à l’élaboration de projets toujours plus ambitieux !

 

 

[1] « Constitue une discrimination toute distinction opérée entre les personnes physiques à raison de leur origine, de leur sexe, de leur situation de famille, de leur grossesse, de leur apparence physique, de leur patronyme, de leur lieu de résidence, de leur état de santé, de leur handicap, de leurs caractéristiques génétiques, de leurs mœurs, de leur orientation ou identité sexuelle, de leur âge, de leurs opinions politiques, de leurs activités syndicales, de leur appartenance ou de leur non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée. »