Coexiscience, sciences en communs

Coexiscience est une toute jeune association créée en décembre 2016, « usagère » de Locaux Motiv’. Incubée par Alter’Incub, réseau d’accompagnement de projets en économie sociale et solidaire, Coexiscience, qui signifie « Coopérer et expérimenter autrement la science », s’inscrit dans la lignée des biens communs. Cela veut dire concrètement que les pratiques de recherche et d’innovation peuvent être partagées et gérées de manière collaborative avec la société civile tout en poursuivant des finalités sociales et environnementales.

L’association est le fruit de la dynamique locale et internationale des communs, qui a donné lieu à Lyon à deux festivals en 2013 et 2015 et à une Fabrique en 2016, mais aussi de la volonté d’un certaine nombre de personnes (chercheurs, makers, artistes, entrepreneurs, citoyens).

Coexiscience réunit un groupe projet composé à ce jour de 11 personnes et un collectif de soutien d’une centaine de personnes. Un site a été ouvert récemment afin de présenter son action et de relayer des projets partenaires dans la perspective de « faire communauté ».

Coexiscience vient d’initier également ses premiers projets : participation à la Fête de la science et à la Nuit des chercheurs organisée par l’université Lyon-2, mise en place d’une recherche-action sur l’habitat et l’énergie, , organisation du festival off du Forum mondial du Web.

Pourquoi le choix de Locaux Motiv’ ? Parce que Locaux Motiv’ et les communs, c’est une grande histoire d’amour…

Pour en savoir plus :

  • Retrouvez l’association lors du JeudiWe du 8 juin prochain, à Locaux Motiv’
  • Site Internet : coexiscience.fr
  • Réunion d’information le 28 juin, à 18 heures, toujours à Locaux Motiv’

Portraits de stagiaires à Locaux Motiv’ !

Célia, stagiaire Egaligone

Célia et Sarra sont toutes deux stagiaires au sein de structures résidantes à Locaux Motiv’. Nous sommes parties à leur rencontre !

Célia est stagiaire à EgaliGone dans le cadre du Master 2 « Inégalités et Discriminations » qu’elle effectue à l’Université Lumière Lyon 2. Avant cela, elle a obtenu le diplôme d’Etat de Conseillère en Economie Sociale et Familiale, qui lui a permis de travailler en tant qu’éducatrice spécialisée en MECS (Maison d’Enfants à Caractère Social). Elle a aussi fait un service civique avec le Défenseur des Droits et Unicités, pour intervenir auprès de collégiens sur la question des droits de l’enfant. Célia explique que ce service civique lui a permis de valoriser son parcours et sa personnalité à la fois. Elle en est sortie satisfaite et enrichie.

Sarra, a intégré l’Afev en tant que stagiaire début février. Ce stage de fin d’études s’inscrit dans sa formation en Sciences de l’Education à l’université Lumière Lyon 2. Auparavant, elle a obtenu un BTS en économie sociale et familiale, qui lui a permis de découvrir le monde du social et du médico-social.

Pourquoi EgaliGone ?

Au vu de son parcours c’est naturellement dans cette continuité que Célia s’est dirigé vers EgaliGone : « Je trouve que le fait de former des personnes qui interviennent auprès d’enfants assez intéressant. C’est une question (genre et éducation) sur laquelle on n’est pas assez formé en général ».

Célia est en stage à EgaliGone depuis 3 semaines, pour une durée de 6 mois. Elle a pour mission de participer à la création d’une exposition sur le thème du genre et des activités physiques et sportives. L’exposition est prévue pour le mois d’Octobre prochain : elle sera sous forme de panneaux à louer par différents professionnels pour les amener à penser cette question sans être sur un ton moralisateur. Sur le moyen terme, elle envisage la création d’un cabinet de conseil et d’expertise en égalité professionnelle hommes-femmes en collaboration avec une amie. Elle aimerait aussi monter des projets en partenariat avec EgaliGone.

Pourquoi l’Afev ?

Sarra a choisi d’effectuer son stage à l’Afev car c’est une association qui lutte contre les inégalités socio-éducatives et qui rallie donc l’éducation et le social. Elle aimerait, suite à cette formation, travailler dans le secteur de l’éducation populaire. Par ailleurs, elle s’intéresse aux pédagogies alternatives et suit une formation sur la pédagogie Montessori, pour consolider son projet professionnel et intégrer ces outils à sa pratique professionnelle plus tard. Le stage à l’Afev lui permet entre autre de prendre connaissance des différents dispositifs qui existent et de mobiliser ressources disponibles, mais aussi de rencontrer les différents partenaires- acteurs de l’éducation.

Travailler à Locaux Motiv’ lui a permis de rencontrer des nouvelles associations et entreprises qu’elle ne connaissait pas. Elle apprécie particulièrement la diversité des membres et des projets. Elle a aussi participé à quelques Jeudi We, qu’elle a trouvé très intéressants et dans leur forme et dans leurs contenus.

Les DKP : un atelier de co-working pas comme les autres

Nous sommes allées à la rencontre de nos voisins les DKP qui créent joyeusement dans un espace de travail partagé !

Les fondateurs, Mélanie, Adèle et Sofiane ont longtemps cherché le nom de leur nouvel endroit de travail et se sont finalement décidés pour DKP (décapé) !

Les DKP est une association située au 14 rue Jangot, tout près de la place Mazagran. Cet atelier partagé est un espace où sont regroupés des designers, sérigraphes, créateurs et plasticiens. Au début de l’aventure ils sont trois, Sofiane, Mélanie et Adèle. Ils ont eu besoin d’un endroit, un atelier plus particulièrement, pour travailler et réaliser leurs prototypes, maquettes dans un environnement calme et convivial à la fois.

Nous avons pu rencontrer Marjorie, arrivée en juillet dernier et qui travaille dans la réalisation de dessins animés. Anciennement en télétravail, Marjorie a pu retrouver grâce à cet espace partagé un vrai lieu de vie et d’échange tout en ayant un cadre et un environnement serein pour travailler. Ils sont trois autres personnes à utiliser l’atelier comme Marjorie et donc six au total à y travailler, profitant ainsi des compétences des uns et des autres ainsi que de leurs savoirs faire.

En passant devant l’atelier, on remarque leur belle vitrine composée d’objets à vendre réalisés par Mélanie et Adèle qui ont d’ailleurs participé à des petits marchés et évènement sur la place Mazagran.

Les DKP disposent d’une page Facebook et d’une boutique en ligne pour la vente d’objets de Mélanie. L’atelier vaut vraiment le détour ! D’ailleurs, toute l’équipe sera ravie de vous recevoir pour échanger autour d’un café et répondre aux questions des curieux.ses à l’occasion !

 

Une recherche-action sur Locaux Motiv’

Emmanuelle Jouas, chargée de développement et de partenariats, salariée de Locaux Motiv’ (LM), a suivi, en 2014-2016, un master 2 en économie sociale et solidaire (ESS) à l’université Lyon-2. Dans le cadre de cette formation, elle a effectué une étude sur les tiers-lieux, intitulée : « Le travail dans les espaces coopératifs : retours d’expérience. » Retours de formation sur sa recherche-action, qui inclut LM, comme objet d’études.

Est-ce que ton regard sur LM a évolué suite à ton travail sur les tiers-lieux ?

J’ai en effet pris conscience de la profondeur de LM. Les entretiens menés dans d’autres tiers-lieux et mes lectures ont mis en évidence que dans la plupart des espaces de coworking si les cofondateurs partent, le projet se casse la gueule, ce qui n’est pas le cas ici. De même, il y a peu d’espaces où la gestion est partagée et encore moins qui ont un impact social et un ancrage territorial. Mon travail a révélé cette ambition de LM et la facilité avec laquelle cela se fait.

Comment expliques-tu la particularité de LM ?

Il y a une grande diversité de projets et un gros phénomène d’acculturation de projets et de pratiques. Que ce soient les JeudiWe, les rencontres, les partages, les échanges…, tout cela favorise l’enrichissement mutuel sur les expériences des un.es et des autres. Cela se fait s’en qu’on s’en rende compte. La chose a été très bien pensée dès le départ en fait. LM est plus qu’un espace de coworking, c’est un tiers-lieu.

Qu’elle est ici ta définition du tiers-lieu ?

C’est un espace de coopérations, qui se développent entre les personnes morales et physiques, agissant dans l’économie marchande ou pas. Un espace dans lequel se vivent l’entraide et la solidarité. Si cet objectif était pressenti au départ, il ne se décrète pas. Il faut des conditions de réalisation. Il ne s’agit pas ici de la valeur travail mais de la production d’une richesse.

Qu’elle est la richesse produite à LM ?

Elle découle de ces coopérations au service d’un projet sociétal. L’objectif est de permettre, à partir des ressources du tiers-lieu, à des publics qui sont victimes d’exclusion (sociale, professionnelle, numérique, cumulées et cumulatives) de réduire leurs écarts avec les autres. Je fais référence aux projets de Jeun’Ess d’or et aux Coding goûter, qui sont coportés par un ensemble d’acteurs de LM.

En quoi ton poste de chargée de développement bénéficie de cette formation ?

Je constate une réelle montée en compétences et un élargissement de mon réseau, qui me donne cette légitimité pour affirmer l’axe de promotion de l’ESS par LM. Je me suis vraiment appropriée des notions théoriques de l’ESS que je peux mettre en pratique à LM. Par exemple, les critères de l’innovation sociale telle que définie dans la loi ESS de 2014 ou encore la notion « socle » de la double qualité d’usager/bénéficiaire propre aux projets de l’ESS.

Et le travail dans tout ça ?

Les formes de travail dans les tiers-lieux et dans le champ de l’ESS participent de la transformation des conditions de travail que l’on observe actuellement, au service d’une économie à visage humain. Ainsi en faisant la promotion de l’ESS, on exerce une influence sur le travailleur de demain en amenant tout à chacun à se questionner sur les formes de gouvernance et les finalités (économiques et sociales) des projets en développement. . A titre d’exemple, comparer objectivement les statuts qui permettent d’entreprendre individuellement (auto-entrepreneur versus coopérative d’activité et d’emploi) fait prendre conscience aux porteurs de projet de la dimension collective portée par l’ESS et de la solidarité entre entrepreneurs qui en découle.

 

Pour aller plus loin, son mémoire est disponible au format PDF en cliquant ici.

Société des Apaches : En route pour le rêve américain

Depuis quatre ans, la Société des Apaches produit des films documentaires de jeunes réalisateurs-rices traitant de sujets qui lui tiennent à coeur : la crise économique en Espagne, le nucléaire, le mouvement Podemos… Un de leurs prochain projet, en cours d’écriture et de réalisation par Julien Malassigné, s’appelle Like Heroes et se passe à San Francisco…

Ti Couz, c’est le nom d’une crêperie bretonne créée dans les années 90 à San Francisco par Sylvie, la tante de Julien. Une utopie locale, une entreprise idéaliste « au management horizontal » explique Julien, « sans Coca Cola, avec une équipe d’employés multiculturelle et des valeurs écologiques et sociales rares à cette époque ». Pendant une vingtaine d’années, Sylvie a filmé le quotidien de sa crêperie, la ville, les gens, son rêve. Jusqu’à la chute du rêve, dans les années 2000, la crise économique et le début de la gentrification.

C’est à partir de ces archives vidéo amateur, que Julien souhaite réaliser ce nouveau documentaire, comme pour « reconstruire un rêve, réparer le réel ». Pour confronter ces images d’archives au présent et faire des repérages, Julien vient de passer deux mois et demi à San Francisco, grâce à la bourse Louis Lumière de l’Institut français. Il a tourné des images, rencontré les anciens employés de la crêperie et les activistes du quartier et effectué plusieurs interviews sonores.

« Après l’écriture, il nous reste à arrêter les choix de réalisation », souligne Julien. « Nous avançons étapes par étapes ». Le projet va ainsi bientôt entamer sa phase de développement. « On réfléchit à la stratégie de production. Où trouver l’argent pour produire le film ? Quelle forme lui donner ? Pour la télévision, le cinéma ? Court-métrage ou long-métrage ? », précise Jean-Baptiste Fribourg, tout juste revenu de Serbie après une formation d’une semaine dans le cadre d’Eurodoc. Jean-Baptiste va participer pendant un an à ce programme de formation européen, destiné aux producteurs de documentaires.

« Eurodoc est un accélérateur de projets à potentiel international. Cette formation est basée sur une réflexion collective et une confrontation entre les projets ». Prochaines étapes : juin 2017 à Nîmes pour travailler sur le financement et octobre au Portugal, pour une série de rendez-vous individuels avec de nombreux acteurs de la production européenne. « La Société des Apaches arrive à un moment charnière de son parcours. Nous envisageons de changer d’échelle », conclut Jean-Baptiste. Parallèlement, les Apaches mènent d’autres projets de documentaires, dont l’un sur le Japon et l’après-tsunami, en cours de réalisation par Hélène Robert, et le second sur la campagne d’un militant de Podemos, intitulé Toujours le printemps, dont le travail de diffusion vient tout juste de commencer.

Portrait de volontaires à l’AFEV: Basma et Roxana, l’envie d’être utile avant tout !

Présentation des AFEViennes :

Basma, 25 ans, après un parcours en Langue Littérature et Civilisations Etrangères Anglais, elle choisit de s’orienter vers un master 2 Direction des Organisations Educatives à l’Institut des Sciences et des Pratiques d’Education et de Formation à l’ Université Lyon 2.  Elle s’engage l’AFEV Grand Lyon en janvier 2017

Roxana quant à elle, a 24 ans et nous vient tout droit de Roumanie. Arrivée à Bordeaux en Septembre 2015, elle y effectue un service volontaire européen à la Maison de l’Europe Bordeaux Aquitaine avec pour mission la promotion des valeurs de l’Europe (conférences, animations dans les écoles, villages européens…etc.). En Septembre 2016, elle s’installe à Lyon et débute son master 1 tourisme en parallèle du service civique à l’AFEV.

 

Pourquoi le volontariat, et plus particulièrement l’AFEV?

Basma avait envie de se sentir utile et et dans s’engager pour des valeurs qui l’animent. Si elle a choisi l’AFEV, c’est pour enrichir son expérience dans le domaine de l’éducation, et donner un coup de pouce à des enfants qui ont besoin d’une présence ou d’un accompagnement sans être  forcément en grande difficulté.

En intégrant l’Afev, elle a choisi la mission « Action Educative », parce qu’elle pense que cette mission lui permet de développer son réseau professionnel pour la suite ainsi des compétences d’encadrement qui rentrent complètement dans le champ d’action de ses futures missions en tant que professionnelle.

Elle trouve la forme du service intéressant car elle permet de développer l’autonomie et des compétences d’encadrement tout en étant encadrée. Pour elle, le service civique est une bonne transition vers l’emploi.

Pendant son volontariat européen, Roxana a découvert le service civique; elle a donc décidé de postuler sur plusieurs offres, mais c’est l’AFEV qu’elle a finalement choisi d’intégrer.

Selon elle, le service civique lui permet d’avoir une fonction sociale, de se rendre utile et d’avoir un impact positif, si possible, sur le public auprès duquel elle intervient. A cela s’ajoute la possibilité de se consacrer à ses études à côté, pour cela elle a trouvé ses référentes assez arrangeantes.

Arrivée à Lyon au début de sa mission, les actions qu’elle mène à l’AFEV en tant que référente Action Educative lui ont permis de découvrir et « s’approprier » une ville qu’elle ne connaissait pas par le contact qu’elle développe avec la population locale. Il faut reconnaitre que Roxana est très sociable!

Comment se sentent-elles à Locaux Motiv’?

Pour Basma, c’est une première de travailler dans un lieu de coworking. Elle apprécie la bonne ambiance à Locaux Motiv qui lui a permis de rencontrer des personnes de différents horizons et des associations qu’elle ne connaissait pas. Elle apprécie particulièrement les Jeudi We, auxquels elle essaye de se rendre aussi souvent que possible. C’est d’ailleurs elle qui descend chaque jeudi nous rapporter le thème du jour sur quoi porte l’intervention du jour.

Roxana se sent en petite communauté à Locaux Motiv et elle trouve cela « très sympa ». Ce qu’elle apprécie particulièrement, ce sont les liens et les projets qui  se créent au fil du temps entre les différentes structures, ainsi que le côté dynamique de Locaux Motiv’

L’Observatoire International des Prisons : observer et alerter sur les conditions de détention dans les établissements pénitentiaires

« Que le regard se détourne, et tout peut arriver »

L’Observatoire International des Prisons est une association de défense de droits des détenus, créée par Bernard Bolze, en 1990, et qui a recentré ses missions sur le territoire français en 1996.

Il a pour mission d’observer les conditions de détention par l’intermédiaire de correspondants intramuros, d’enquêter et de dénoncer ce qui se passe en prison, et de promouvoir des alternatives plus efficaces à la prison, tels que les travaux d’intérêt général et la réduction de l’échelle des peines.

Il interpelle les médias et les pouvoirs publics en cas d’abus, de manquement au droit, de traitement inhumain et dégradant dont un détenu fait l’objet.

Local de l’OIP Sud-Est dans le quartier de la Guillotière

La coordination Sud-Est de l’OIP, située au 57 Rue Sébastien Gryphe agit auprès des personnes incarcérées dans les régions Auvergne-Rhône-Alpes, PACA  et la Corse. C’est d’ailleurs le seul bureau décentralisé, puisque le reste du territoire français  est géré depuis les locaux parisiens. Elle compte un salarié coordinateur ainsi que deux volontaires en services civique de huit mois, et des bénévoles pour les actions collectives.

Elle se charge d’apporter des réponses aux sollicitations des détenus, en leurs ur indiquant les démarches, organise des actions de sensibilisation en direction du grand public, des avocats, et des magistrats,  sous forme de conférences ou, de ciné-débat, ainsi que des groupes « action-parloirs » devant les établissements pénitentiaires.  Elle communique sur les situations à dénoncer via internet et les médias locaux.

L’OIP organise, à l’approche et en lien avec les présidentielles une campagne de sensibilisation pour interpeler les candidats à la présidentielle et faire réfléchir le grand public sur les alternatives à la prison.

 

Pour aller plus loin :

Envie de changer d’air ? 1 poste fixe et 2 forfaits nomades disponibles dès maintenant

C’est le printemps et l’une de nos résidentes s’envole vers d’autres projets !
Un poste de travail fixe se libère – et deux possibilités d’installer ce « poste à prendre » se présentent.
Ce poste fixe accueillera une personne qui se reconnaît dans l’ESS (culture, assos, environnement, numérique libre, mobilités douces, etc…) et a envie de rejoindre la chouette dynamique portée par Locaux Motiv’.

Et, par ailleurs, deux « forfaits nomades » sont à nouveau ouverts également !
Ces forfaits donnent accès, sans poste fixe, à l’espace nomade – et aux services liés.

La commission accueil répond à vos questions par mail & téléphone (numéro sur l’affiche)

Sylvie Bouko (CréaMigra), permettre à chacun.e de jouer son rôle dans la société

Franco-Belge, Sylvie Bouko est une grande voyageuse. Pendant quatorze ans, elle a travaillé dans plus de 25 pays, dans l’humanitaire, sur la réduction des risques liés aux armes, les initiatives de paix et de transformation sociale.

Après avoir passé cinq ans en Afrique, elle revient chez elle en 2009 et travaille sur les questions de l’interculturalité et du dialogue dans les écoles et les quartiers. « J’ai été heurtée par l’attitude de mes concitoyens envers les demandeurs d’asile et les réfugiés », pose Sylvie, comme le tournant dans sa vie qui l’a amenée jusqu’à aujourd’hui. Sept ans plus tard, elle quitte l’humanitaire et se met à son compte pour développer son propre projet autour de la question de l’accueil et de l’intégration des migrants.

En septembre 2016 naît Hopopila, entreprise sociale de consultance sur les initiatives de transformation de conflits. La consultance, toujours dans l’humanitaire, la fait vivre, mais son projet de cœur, c’est CréaMigra.

CréaMigra sur scène

CréaMigra, c’est « permettre la mise en lien directe des populations migrante et accueillante… par des actions de médiation socioculturelle pour tomber les préjugés, rompre l’isolement, lutter contre la stigmatisation et la discrimination ». La vision de CréaMigra est « une société solidaire où chacun.e se sent intégré.e, en sécurité et acteur/trice de la vie sociale. Où chacun.e partage un ensemble de valeurs et de règles de vie qui respectent et valorisent la diversité des origines et des cultures ». L’impact social visé est l’intégration socioculturelle des migrants et le renforcement de la cohésion sociale.

Selon Sylvie, les objectifs sont de « modifier les pratiques sociales, contribuer à l’éducation et bousculer les politiques ». Pour cela CréaMigra utilise la scène, le théâtre… « C’est comme une catharsis, dans laquelle les gens partagent des valeurs, apprennent la langue, abordent leur compréhension des différentes cultures et font l’expérience d’échanges réciproques. Le théâtre ne se limite plus à un lieu de représentation, il devient un lieu de transformation personnelle et sociale. »

Une référen(c)e à Locaux Motiv’

Sylvie est très soutenue dans le développement de son projet par Locaux Motiv’, où elle est arrivée comme nomade en 2016. Adhérente depuis deux ans, elle avait besoin d’un ancrage territorial et français. CréaMigra vient de passer avec succès la dernière étape d’un processus de sélection qui a duré trois mois et est aujourd’hui incubé par Ronalpia. « Je suis dans un apprentissage permanent des rouages sociaux et administratifs français, de l’ESS ainsi que de l’entrepreneuriat, et Locaux Motiv’ et Ronalpia sont de précieux alliés. »

Comme « l’autogestion ne se fait pas seule », Sylvie s’implique à Locaux Motiv’. Elle est deux fois référente, de la commission coopération et des JeudiWe. « J’ai découvert plein d’acteurs via la comcoop au-delà de Locaux Motiv’. » Bientôt, elle va animer trois ateliers théâtre dans le cadre de Jeun’ESS d’or. « Locaux Motiv’ est un formidable potentiel de développement », se réjouit Sylvie.

Le Flâneur, une dynamique à l’échelle du quartier

Le Flâneur est une auberge de jeunesse qui a vu le jour le 30 octobre 2015 dans les anciens locaux de Notre-Dame-des-Sans-Abris sous l’initiative de trois amis : ils sont aujourd’hui douze salariés, dont cinq associés. Étant une Scop (société coopérative de production), les valeurs de partage et de coopération ont été un véritable choix de fonctionnement. Environ 80 % du travail se concentrent sur l’entretien des locaux, mais chaque employé se voit attribuer une mission spécifique (comptabilité, communication, administration…).

Le projet était de créer une dynamique à l’échelle du quartier, à la fois pour les résidents mais aussi pour les partenaires, sans cesse plus nombreux, dans le quartier de la Guillotière. En effet, le Flâneur ouvre ses portes régulièrement pour divers événements comme des concerts de petits groupes locaux, des projections de films, des expositions, une Amap[1] vient même livrer ses paniers.

Il s’agit de concilier habilement une ouverture sur le quartier grâce aux activités proposées par ces structures et les besoins propres à une auberge de jeunesse. Ainsi, le Flâneur peut mettre à disposition des structures extérieures un petit atelier ou une salle de réunion qui sont accessibles contre échange de services. Ces initiatives peuvent aussi émaner des résidents. Toujours dans l’optique de créer et encourager une dynamique de quartier, le Flâneur travaille à mettre en place une plateforme informatique recensant les points d’intérêts du quartier… affaire à suivre et à encourager !

 

Pour aller plus loin : Facebook du Flâneur Guesthouse

[1] Association pour le maintien de l’agriculture paysanne.