L’Epicerie Mobile : Du bon, du bio, du local… en péri-urbain !

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Avoir accès à des produits frais, bio et locaux dans le centre d’une grande ville est de plus en plus simple… mais beaucoup plus compliqué en revanche lorsque l’on vit dans des quartiers péri-urbains. Rencontre avec l’Epicerie Mobile.

« Au fil de discussions, sur les marchés et à l’épicerie sociale des Minguettes, où je travaillais, je me suis rendue compte que de nombreuses personnes manquaient d’informations et n’avaient pas accès à des produits bio et locaux », se souvient Isabelle. Partant de ce constat, Isabelle et Alexis commencent à réfléchir à un projet d’épicerie mobile, fin 2013, et postulent début 2014 auprès de l’incubateur Ronalpia. Leur projet, retenu, fait partie de la première promotion des projets accompagnés par l’incubateur issu de l’Ecole 3 A.

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Aller dans les quartiers

« Nous avons choisi d’aller dans des quartiers péri-urbains n’ayant pas de commerces de proximité », souligne Isabelle. « Notre projet repose sur l’envie de conseiller et de susciter la discussion avec les habitants ». Dans un deuxième temps d’élaboration du projet, Isabelle et Alexis entrent en contact avec plusieurs mairies de l’agglomération lyonnaise pour trouver des emplacements hors marchés. « Nous avons pris le temps de vérifier l’intérêt de notre projet ». Recherche de financements, achat et rénovation du camion viendront par la suite jusqu’au lancement de l’Epicerie Mobile en août dernier. « Il y a un vrai intérêt pour une alimentation locale et pour la consommation de produits frais. Nous avons été très bien accueillis par les habitants ». L’Epicerie Mobile démarre ainsi sa route avec neuf emplacements, lors de marchés et hors marchés.

Alimentation de proximité

« Nous avons été soutenus par le réseau alimentaire lyonnais en circuit court, dont la Super Halle », précise Isabelle. L’Epicerie Mobile fait d’ailleurs partie du GRAP (Groupement Régional Alimentaire de Proximité) qui « a cru en notre projet dès le début et a été très bienveillant. Il nous reste à faire comprendre aux mairies que nous souhaitons intégrer un tissu économique et non pas le déstabiliser et aller dans des quartiers où personne ne veut aller… ». Pour l’heure, l’Epicerie Mobile fait escale dans le quartier du confluent à La Mulatière, le lundi après-midi ; à la sortie de la gare de Francheville, le mardi après-midi ; dans le quartier de l’Observance (Lyon 9e), le mercredi après-midi ; dans le quartier de la Dargoire (Lyon 9e), le vendredi matin ; place Loano, à la sortie de l’école Bel Air à Francheville, le vendredi après-midi. Isabelle et Alexis proposent des produits issus de producteurs locaux : viandes, légumes et fruits, fromages et épicerie sèche en vrac. A suivre, donc.

Première saison d’ateliers up’cycling avec EXIT – Sauve qui peut !

Locaux Motiv’, en partenariat avec Ronalpia, accompagne le développement d’Exit – Sauve qui peut, porté par Anne-Laure Letourneux, structure usagère de Locaux Motiv’.

La rentrée 2015 marque une nouvelle saison chargée d’ateliers pour toutes et tous ! Pour en savoir plus : Facebook ou A Little Market.

Pensez à la rentrée tout en créativité !

EXIT – Sauve qui peut ! prépare des ateliers innovants pour laisser parler votre créativité dès septembre 2015 : 

  • Ateliers réguliers, tout public, à prix libre, sur inscription, à l’extérieur… et toujours coopératifs, créatifs et à partir d’éléments récupérés. Les ateliers sont présentés ci-dessous, vous n’avez qu’à faire votre choix, à très vite !
  • Ateliers créatifs pour enfants
  • Créations libres, sans résultat pré-défini mais cadrées par des consignes tout au long des ateliers. Les enfants composent au sein d’un groupe respectueux de la créativité et des capacités de chacun-e. Sensibilisation à l’esthétique, aux arts plastiques, à la récupération…

Ateliers mensuels à Locaux Motiv’ (Lyon 7)

Le 3ème samedi de chaque mois de 15h à 17h
Les 19/09, 17/10, 21/11, 19/12 …
Inscription par mail : emmanuellejouas(a)locauxmotiv.fr, à l’extérieur par beau temps!
Prix libre (tarif proposé : 5€ / atelier)

 

Mais aussi ailleurs dans Lyon

Ateliers hebdomadaires à la Maison de l’enfance (Lyon 6)

Les mardi de 17h à 18h pour les enfants de 4 à 6 ans
et de 18h à 19h pour les enfants de 7 à 10 ans
A partir du 22/09, hors vacances scolaires
Inscription auprès de la Maison de l’enfance
Tarif : 193 à 305€ / an

Ateliers mensuels à la Maison de la Guillotière (Lyon 7), avec le Café Enchanté

Un mercredi par mois de 16h à 17h pour les enfants de 3 à 10 ans
Les 23/09, 14/10, 25/11, 16/12 …
Inscription auprès d’EXIT
Prix libre (tarif proposé : 8€ / atelier)
Ateliers coopératifs pour adultes ou tout public
L’upcycling : recycler en valorisant par une transformation, pour faire du neuf avec du vieux, à partir de récupération. Apprentissage de techniques de bricolage, fabrication d’objets du quotidien, customisation personnalisée, échange d’idées, de matériaux glanés et de savoir faire… Do it yourself !

Ateliers semi-mensuels à la Maison pour Tous / Salle des Rancy (Lyon 3) pour adultes

Les lundi de 20h à 22h
Une semaine sur deux, hors vacances scolaires :
Les 21/09, 05/10, 09/11, 23/11, 07/12 …
Inscription auprès de la Maison pour Tous, le samedi 5 septembre
Tarif : 135 à 162€ / an

Un trésor de projet : Jeun’ESS d’Or

Qui dit rentrée, dit nouvelles initiatives… et nous ne dérogerons pas à la règle !

Locaux Motiv’ est très fière de s’associer au mouvement des Cités d’Or pour lancer dès le mois de septembre le projet Jeun’ESS d’Or.

logoCitesdor

Ce projet porte l’ambition de soutenir et accompagner des jeunes du quartier, en croisant approche pédagogique innovante et ateliers professionnels, en  appui sur de nombreuses ressources locales. En partenariat avec l’association Les Cités d’Or, des jeunes du quartier seront accueillis dans le cadre de modules dispensés par des professionnels de l’éducation non-formelle.

La complémentarité entre les deux associations a suscité l’envie de mettre en place un dispositif innovant : accompagner les jeunes en décrochage scolaire ou social et favoriser leur intégration dans le quartier de la Guillotière et dans la vie du Tiers-Lieu qu’est Locaux Motiv’.

Ces temps pédagogiques seront augmentés de propositions de certains adhérents de Locaux Motiv’ et d’acteurs du quartier, afin d’enrichir l’approche éducative des Cités d’Or par des mises en situations, qu’elles soient professionnelles, relationnelles ou culturelles.
La dimension partenariale du projet renforcera l’intégration des jeunes dans le dispositif. En effet, les acteurs de prévention et d’orientation du quartier vont naturellement être impliqués pour participer à des temps de formations autour de la pédagogie des Cités d’Or dont notamment, le CRIJ Rhône-Alpes, la MJC Jean Macé, l’Espace Public Numérique de la Bibliothèque Jean Macé ou encore la Mission Locale de Lyon 7 ème. Tous ont répondu présents pour s’impliquer dans ce projet et orienter leurs publics jeunes vers le dispositif.

Ce lancement est possible grâce au financement de la Direction Départementale de la Cohésion Sociale et la Fondation Un monde par tous.

Les premiers ateliers débuteront en octobre 2015 à Locaux Motiv’, pour un accompagnement jusqu’en juillet 2016. À terme, l’idée est de mettre à disposition des jeunes un espace dédié au sein du tiers-lieu, de façon hebdomadaire.

Jeune intéressé ou parent concerné, vous avez envie d’en savoir plus ?

Venez à une des permanences d’accueil, les jeudis 10, 17 et 24 septembre à Locaux Motiv’ de 16:30 à 19:00 !

 

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Lancez vous dans l’écriture avec « Des hommes et des lieux » !

« Des hommes et des lieux« , structure usagère de Locaux Motiv’ agit pour « vivre et faire vivre l’écriture comme un outil d’inclusion, d’expérience humaine et d’intelligence collective« . 

Pour la saison 2015/2016, les ateliers (qui se tiennent à Locaux Motiv’) reprennent et si l’envie d’une démarche originale et collective vous tente, laissez-vous tenter !

La démarche proposée repose sur des ateliers conçus « comme des laboratoires d’expériences et de mots : ils permettent une liberté et des envies d’écrire, ils offrent des « possibles » autour de l’écrit. Le collectif d’écriture permet à ses participants d’expérimenter et de faire ensemble : au cœur de l’atelier un tissage de mots, d’idées et de points de vue à partager. Il s’agit d’entrer individuellement et collectivement dans une logique de projet pour donner à voir un objet artistique commun, représentation particulière » d’un groupe d’individus. »

Un des aboutissements de ce travail est la « production d’un texte « collectif » qui sera partagé via un autre média (photo, expo, lecture publique, etc.) »

Pour en savoir plus, et contacter Isabelle ou Linda, animatrice du Collectif, consultez le flyer et la présentation complète des ateliers.

Le flyer de présentation de l’association et sa démarche (pdf)

La présentation complète des ateliers 2015-2016 (pdf)

Retour en images sur le Maza 2015

L’été a commencé en beauté avec la quatrième édition du Maza’Grand Événement, dont Locaux Motiv’ est un fervent soutien depuis la première édition.

Retour en images sur cette édition 2015 chargée et ensoleillée !

Pour voir les images, cliquez ici, les images sont en licence Creative Commons BY-SA par Bertrand Paris sur la page Facebook Maza’Grand Evénement (accessible sans compte ni rien bien sûr) !

Offre de rentrée sur les espaces nomades !

Vous qui êtes indépendant-e, qui allez reprendre votre activité à un rythme effréné et qui vous rendez compte, au retour des vacances, que travailler chez soi, ce n’est vraiment pas possible…

Locaux Motiv’ pense à vous !

Pour fêter la rentrée dignement, nous vous proposons de profiter des espaces partagés et conviviaux de Locaux Motiv’ grâce à une offre spéciale :
pendant 3 mois, votre poste nomade est à seulement 70€HT/mois* (au lieu du prix habituel de 80€HT/mois) !

L’occasion de découvrir cette offre pratique et pas chère pour se lancer dans l’aventure du coworking, et en découvrir tous les bénéfices. Il vous suffit d’adhérer à l’association (25€/an, toute la procédure est détaillée ici) pour profiter de ces premiers mois à prix d’essai. Et c’est sans engagement ! Vous êtes libres de partir quand vous voulez (chaque mois est simplement dû en entier à partir du moment où il est entamé à un moment ou un autre).

Venez nous rencontrer lors de l’apéro-découverte de rentrée, ou bien écrivez-nous à coworking(at)locauxmotiv.fr pour avoir plus d’infos !

*Offre valable pour les mois de septembre, octobre et novembre 2015, soumise à adhésion et l’acceptation de votre dossier (rassurez-vous, il est léger, le dossier !) par la commission d’accueil.

Le 25 juin, un JeudiWe sur l’égalité hommes-femmes : diagnostiquer pour agir !

egaligone

Au gré des envies des envies et propositions des adhérents de Locaux Motiv’, qu’ils soient usagers, sympathisants ou résidents, les jeudis se tiennent les JeudiWe: moments d’information, de partage, de sensibilisation.

Le 25 juin, Sasha, de l’Institut Egaligone (structure résidente de Locaux Motiv’) a présenté le Guide pour l’égalité hommes-femmes dans les associations

guide pour l"égalité hommes-femmes

Ce guide permet à chaque association d’effectuer un autodiagnostic quant à l’égalité entre hommes et femmes au sein de sa structure. Né à l’initiative de la DDCS du Rhône, il est devenu un outil national.

Deux constats ont mené à sa création :

– les acteurs associatifs ne se posaient pas nécessairement la question de l’égalité hommes-femmes au sein de leur structure, l’existence de ce guide leur permet de se questionner ;

– même pour les acteurs avertis, il n’existait aucun moyen de s’auto diagnostiquer.

A titre d’exemple, l’étude d’Animafac « les femmes et le pouvoir dans les associations étudiantes » nous révèle que y compris dans le monde étudiant, les inégalités persistent, reproduites de manière inconsciente. La présidence des associations étudiées est assurée à 61% par les hommes et la trésorerie est à 55% masculine. Ces chiffres n’ont pratiquement pas évolué depuis les dix dernières années.

L’intérêt du Guide pour l’égalité hommes-femmes dans les associations est de permettre d’avoir (à partir de tableaux analytiques) une vision détaillée de la situation de l’association.

Ces tableaux permettent de détailler le nombre de membres, de bénévoles, la formation qu’ils.elles ont suivi, la composition des instances dirigeantes, le type de contrat pour les employées (CDD, CDI, temps partiel…), etc. Chaque tableau est accompagné d’une partie « Que repérez-vous ?» qui permet de synthétiser les résultats obtenus. Et surtout, il suggère de nombreuses pistes d’action « Comment agir ? » lorsque la mixité n’est pas au rendez-vous, que ce soit par manque de femmes ou d’hommes. Il permet de réfléchir à des moyens à mettre en œuvre, allant de la vérification des visuels (s’adressent-ils autant aux hommes qu’aux femmes ?) jusqu’à la prise en compte des horaires de réunions ou à l’inscription de l’égalité dans les objectifs des projets associatifs.

Après cette première partie d’autodiagnostic, le guide comporte une seconde partie plus informative, qui donne des détails sur le diagnostic égalité dans la société par secteur : culture, médias, éducation, sport…

Enfin, une troisième partie propose un « aide-mémoire » égalité, proposant de mettre en œuvre des actions concrètes, on peut y inscrire ses objectifs avec un échéancier.

Selon Sasha,de l’Institut Egaligone « les inégalités se reproduisent si l’on n’agit pas de manière proactive ; ce guide propose des pistes concrètes pour permettre l’égalité, et pas seulement en termes de mixité. »

Les structures associatives présentes à ce JeudiWe ont largement « accroché » à la présentation de cet outil – et les auto-diagnostics ont commencé.

Artis, l’art et le sens du collectif

Active dans le quartier de la Guillotière, où elle est ancrée depuis une dizaine d’années, l’association Artis se définit comme un lieu de pratiques musicales collectives, ouvert aux amateurs. Rencontre avec Régis Heindryckx, chargé de développement, et musicien.

«La logique de notre association est d’être participative. Les activités sont faites pour et par les adhérents », souligne Régis. « Nous offrons avant tout un cadre à la pratique musicale collective pour des musiciens amateurs. Nous sommes une sorte de facilitateur pour les groupes ». Le principe d’Artis n’est donc pas de mener à une professionnalisation, mais plutôt de proposer à ses adhérents un encadrement musical, et ce dans une vraie démarche de loisir et de partage. L’association est animée par une équipe composée de neuf personnes, dont huit musiciens, et accueille environ 120 adhérents par an, de tout âge. Artis est également un lieu de création, de répétition, de production et d’appui aux projets musicaux.

Un incubateur de groupes

Des musiques actuelles, aux percussions africaines, en passant par les musiques de rue et l’orchestre vocal, les possibilités de pratiques musicales sont multiples chez Artis, que l’on soit instrumentiste ou chanteur(euse). Chaque groupe bénéficie de temps de répétitions dans les locaux, peut enregistrer ses morceaux et participer à plusieurs concerts dans l’année, programmés dans un festival ou une autre structure culturelle. L’association abrite également des groupes à part entière, comme Nargazam, formation jazz, la Fanfare des pavés (musiques du monde) et Bal’Artis (rock). Si la professionnalisation n’est pas l’objectif d’Artis, deux groupes, désormais reconnus et autonomes, sont nés au sein de l’association : le groupe cabaret fanfare Drap Houss et Jeudi 13, formation entre soul, funk, rock et jazz.

Crédit photo Xavier Boymond

Un acteur du quartier Mazagran

Impliqué dans la vie du quartier Mazagran, Artis se joint chaque année, à travers la participation de plusieurs de ses groupes, dont la Fanfare des pavés, à des temps forts musicaux et culturels, comme le Festival en fanfare. L’association est aussi partenaire d’autres structures voisines, comme Arts en scène ou encore de la compagnie de danse La Myrtille Sauvage, du Zèbre et la Mouette et des Zurbamateurs. Si vous souhaitez découvrir un peu plus la démarche musicale proposée par Artis, il vous suffit de venir à sa Journée Portes Ouvertes, le 22 septembre 2015 à partir de 17h. L’association recherche, notamment, des instrumentistes (saxophonistes, bassistes…), désireux d’intégrer un de ses groupes pour jouer en concert la saison prochaine.

Artis, Musique, Bazar et Compagnie , 24 rue Mazagran, Lyon 7e. Renseignements au 04 78 69 13 73

Crédit photo de couverture : Benoît Verzat / Propos recueillis par Emmanuelle Berne, bénévole à la commission communication de Locaux Motiv’

L’épicerie de l’Autre CôTé de la Rue ouvre une cave en circuit court !

L’Autre CôTé de la Rue, c’est depuis 2006 une (des premières !) épicerie généraliste de circuit court, qui repose sur des valeurs fortes et une relation équitable et directe avec plus 200 producteurs (et aussi un membre usager de Locaux Motiv’) ! C’est un lieu de vie qui ouvre également sa terrasse en journée l’été, fournit de nombreux établissements (restaurants, bars, …) en produits de qualités (le café de la machine expresso de Locaux Motiv’, entre autres, vient de là-bas 🙂 et s’implique dans la vie de quartier, plus largement, à travers un soutien à divers événements locaux (notamment le Maza’Grand Événement !). Parmi ce qui fait sa renommée : son rayon vin, en circuit court et pour l’essentiel bio !
L’épicerie dispose d’une petite surface de vente à proximité du métro Guillotière, à Lyon, depuis son ouverture. Petite surface dans laquelle on finit par se sentir à l’étroit, pour accueillir correctement ceux qui passent nous voir et surtout, pour proposer de nouveaux produits !
Heureusement, la solution a été trouvée !

Toute l’équipe de la SCoP De l’Autre CôTé de la Rue se mobilise pour ouvrir une deuxième boutique, dédiée au vin, à la bière et autres boissons artisanales ! À deux pas du local historique, elle permettra de réaménager, pour plus de confort, l’épicerie actuelle. Cela permettra de proposer plus de références de vins et de bières régionales, toujours en circuit court ! L’occasion également d’accueillir plus de dégustations et d’événements autour du vin et de la bière !

C’est donc une toute nouvelle cave à vin et à bière en circuit court qui va naître en septembre en plein cœur de Lyon !

Rendez-vous est d’ores et déjà pris pour l’inauguration de… Banastou & Fourquet* en septembre 2015.

D’ici là, si vous souhaitez nous apporter votre soutien, vous pouvez contribuer jusqu’au 3 juillet à une campagne de crowdfunding Ulule qui nous permettra de financer une part importante des travaux d’aménagement du local, qui ont d’ailleurs déjà commencé à la mi-juin !

*pour savoir pourquoi ce nom, rendez-vous sur banastouetfourquet.fr !
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L’abus d’alcool est dangereux pour la santé : à consommer avec modération bien sûr !

Exit, Sauve qui peut !

ExitAnne-Laure Letourneux est de retour en France depuis un an, après quelques années passées à l’étranger, où elle s’est forgé sa conception de son investissement par le travail : agir au sein d’un quartier pour favoriser les rencontres entre des personnes de tous âges, sensibiliser chacun et chacune sur nos choix de consommation en encourageant des pratiques responsables par rapport à l’environnement et faire vivre en chacun de nous notre part créative sur un mode collectif d’échanges de savoir-faire. Tous ces objectifs sont réunis en un seul projet, qui s’apparente à de l’upcyling, qu’elle a appelé Exit Sauve qui peut !, pour faire court et frapper les esprits. Elle souhaite le décliner dans un format coopératif et par l’animation d’ateliers collectifs de réparation de biens, valorisation ou création, dans le quartier de la Guillotière. C’est à ce titre qu’elle a été choisie par Locaux Motiv’ (LM) pour inaugurer le dispositif, en partenariat avec l’incubateur de jeunes entrepreneurs sociaux Ronalpia, d’accompagnement de porteurs de projets innovants, sur le quartier. Rencontre…

 

 

Peux-tu nous parler plus en détail de ton double accompagnement par LM et Ronalpia ?

Je dois avouer qu’en Rhône-Alpes, les jeunes entrepreneurs sont bien encouragés au développement de leur projet. Il existe beaucoup de dispositifs. C’est Emmanuelle Jouas, la chargée de développement de LM, qui m’a parlé de Ronalpia. C’est elle qui m’a aidé à structurer mon projet, en remplissant le dossier de candidature et en esquissant un premier budget. J’appartiens bien à la promotion Ronalpia 2015, mais, du fait du tout nouveau partenariat LM/Ronalpia, je n’ai pas suivi la sélection officielle. Je suis le cobaye de ce nouveau co-accompagnement. J’ai assisté à une première réunion d’information avant le dépôt de mon dossier, et c’est LM qui m’a donné la réponse trois mois plus tard. Je bénéficie donc d’un suivi pendant un an. Les services de Ronalpia sont de six ordres : des entretiens mensuels autour de la stratégie que je mets en place, des ateliers sur les outils de gestion à maîtriser ou d’autres thématiques spécifiques ESS, des échanges au sein des « lunchs inspirants » avec des entrepreneurs sociaux de référence, des séances de conseils et de mise en réseau, la mise à disposition d’un espace de co-working, à LM en l’occurrence, et l’encadrement par un parrain.

Exit boucle

Si j’ai bien compris, ton parrain est un résident de LM…

Tout juste. Louis Bourgois est mon parrain. Je le rencontre tous les mois avec une personne de Ronalpia. Il m’aide spécifiquement sur la gestion de projet. Il m’apporte un regard et une réflexion sur la viabilité économique du projet et la mise en réseau. C’est un éclairage tout à fait intéressant et dynamisant. Nous avons en fait des ressemblances dans nos parcours. Il a travaillé dans l’humanitaire à l’étranger et notamment pour Handicap International, comme moi.

Quels sont les partenariats que tu as déjà mis en œuvre ou que tu souhaites développer ?

Les partenariats sont pour moi essentiels, car je suis seule et mon projet est d’ampleur. Cette question m’amène à penser ces partenariats en cinq catégories de potentiels ressources le secteur de l’upcycling, la récupération des matières premières, l’approche des publics, la diffusion (exposition) et la vente des mes créations et les lieux ressources. Je m’aperçois aujourd’hui que mon étude de marché s’est transformée en création de partenariats. A force de nouer des contacts, d’échanger sur les agendas et les bons plans, des choses se mettent en place.

Exit poupeeLe meilleur exemple est ma collaboration avec Hélène Causse, de la structure Efemera. Nos expériences et compétences se complètent et nous menons plusieurs projets ensemble, dont l’animation d’un stand sur le temps des cerises à Confluences ce week-end.

En tout cas, pour la partie récupération des matières premières, mon premier partenariat, c’est mon réseau personnel de famille, d’amis et de voisins, qui me donnent breloques, colliers ou habits, par exemple. Je ramasse également sur les trottoirs dans les encombrants laissés par les gens, des miroirs ou des petites assiettes, et sur les chantiers ou dans les grandes surfaces pour récupérer des gravas ou des cartons. Pour l’instant, je travaille avec des choses qui sont faciles à récupérer.

Quand je suis allée voir les structures pour faire mon étude de marché, j’ai utilisé un questionnaire pour à la fois voir comment je pouvais m’insérer dans le puzzle et commencer à tester ce qui marche et ce qui ne marche pas. J’en ai démarché une trentaine. J’ai donc créé des liens avec des centres sociaux, celui de Vaise notamment, avec des MJC, celle des Rancy, pour connaître les différents publics et y proposer des animations ; des ateliers de créateurs pour la vente et des événements tout public ; quelques recycleries comme celles de l’Espace Créateur de solidarité à Saint-Fons ou la recyclerie de Trévoux, pour les lieux ressources. Pour le coup, il y a beaucoup à faire sur le Grand Lyon en matière de recyclage !

Quelles sont donc tes activités qui sont déjà en cours ?

Je peux citer tout d’abord, depuis janvier, les ateliers créatifs pour enfants avec le Café enchanté, un projet de café interculturel et intergénérationnel qui n’a pas encore de lieu. J’ai donc animé ces ateliers au tout début à la Fourmilière, puis, dans un atelier que je louais rue d’Anvers,. où j’ai pu, grâce à la vitrine, faire de la vente et organiser des événements et des rencontres, et actuellement à la Maison de la Guillotière. Au mois de mars, par exemple, j’ai proposé la construction de boîtes à trésors aux enfants pour mettre en place un imaginaire avec des petits riens, que je les invite à découvrir autour d’eux. Je ne donne aucun objectif, aucune contrainte aux enfants. Ils décident par eux-mêmes. J’encourage juste leur créativité, réponds aux questions et mets à disposition les matériaux et les outils Pour faire des mandalas en récup’, inscrivez donc les loustics, au prochain atelier qui aura lieu mercredi prochain, le 17 juin à 15 heures !

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Avec la Maison des Rancy, à partir de septembre, les lundis soirs, tous les 15 jours, j’animerai des ateliers pour adultes. Je l’envisage sur le même modèle que celui avec les enfants, pour (ré)apprendre à fabriquer des objets de notre quotidien, en proposant des réflexions sur notre modèle de société et l’échange de savoir-faire et de matières recyclées.

Avec les mouvements Zero Waste et Alternatiba, on prévoit aussi des actions dans l’espace public : collecte de déchets et œuvre collective, au début de l’été. Voilà, c’est un premier aperçu des chantiers que j’ai en cours.

Outre les partenariats, qu’est-ce qui te manque pour donner vie à ton projet ?

Je rêve d’un lieu où on pourrait tout avoir ! Une sorte de Maison do-it-yourself, dans laquelle il y aurait une recyclerie, une outilthèque, un atelier, où les gens pourraient se rencontrer et mettre en commun leur énergie et leurs compétences. Bien sûr, idéalement, ce lieu serait dans le 7e et aurait pignon sur rue, pour pouvoir faire de la vente d’objets artisanaux à bas prix. Un lieu où on oserait rentrer, avec un coin restauration et des animations culturelles… J’imagine également l’occupation de ce lieu en coopération, car il faudrait qu’il vive le plus possible et je ne pourrais pas assumer cette ambition toute seule. Voilà, le lieu idéal. Mes recherches avancent, j’ai des contacts, avec RecycLivre, notamment.

Exit enseigneEt avec LM, c’est quoi tes projets ?

Alors avec LM, on est en train de réfléchir à l’animation d’ateliers créatifs destinés aux enfants et adultes du quartier, l’après-midi ou en soirée. Devant le pas-de-porte de LM les beaux jours et à l’intérieur l’hiver. LM a sollicité la Mairie pour l’autorisation de l’utilisation de l’espace public devant les locaux. Il y aurait également une dimension réflexion sur la consommation et l’apport en matière première par le public, ainsi que, si possible, un partenariat avec des associations comme le Chat perché ou l’Atelier soudé pour des temps type « repair café ». Je suis donc dans une bonne lancée, mais avec tout ça, je manque de temps créatif personnel pour nourrir toutes ces belles perspectives.

Propos recueillis par Béatrice Weité, bénévole de la commission communication de Locaux Motiv’