Notre vie numérique nous appartient-elle ?

Le saviez-vous ? 98 % de ce qui est hébergé sur Internet l’est par des logiciels libres. En décodé, cela signifie que les logiciels qui hébergent données, sites, blogs ou orientent les pages Web sont sous licence libre ou autrement dit sont la propriété de tous. Ce chiffre est à mettre en rapport avec la nouvelle donne économique : ce n’est plus le pétrole qui fait la rente, mais les données des utilisateurs collectées sur Internet. En clair à nouveau, ce n’est plus l’Opep, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole, qui tire l’économie mondiale, mais le Gafam – Google, Apple Facebook, Amazon, Microsoft ! Ces « géants de l’Internet » vivent de la vente d’ordinateurs et de la masse de données qu’ils accumulent (1,5 milliard d’utilisateurs sur Facebook, soit plus ou moins la population de la Chine et un cinquième de la population mondiale).

Framasoft romains

Fait inédit dans l’histoire humaine, mais qui a commencé dans les années soixante-dix, avec Bill Gates pour Microsoft et Steve Jobs pour Apple. Grâce à la clairvoyance d’un chercheur américain, Richard Stallman, qui a anticipé les changements de l’informatique dans nos vies, le mouvement du logiciel libre est né, au même moment, en réponse à cette évolution hégémonique de captation du logiciel. En créant le concept de licence libre, qui permet le partage et la modification par chacun des logiciels, Stallman a réintroduit des valeurs de solidarité et d’égalité au sein de l’économie de l’Internet et a lancé la communauté des communs du logiciel libre.

Le logiciel libre : un commun

Faire du logiciel libre un bien cFramasoft_Logoommun, cela revient à le considérer comme une ressource qui doit se gérer collectivement. Ce qui réunit les gens, c’est l’effort commun pour assurer à tous l’accès et la gestion de cette ressource.

L’association Framasoft, créée en 2004, dont le siège social (deux des quatre permanents) est hébergé à Locaux Motiv’, est une association d’éducation populaire, qui, à la fois, promeut un ensemble de logiciels libres et qui accompagne cet enrichissement de la ressource sur Internet d’un travail de (ré-)appropriation par chacun de son pouvoir sur sa vie numérique.

3 bonnes raisons d’y réfléchir

L’objectif de Framasoft est de nous donner les informations les plus justes afin qu’on puisse faire des choix et qu’on ait la connaissance des conséquences de nos actes. Cela pour trois bonnes raisons. La première, parce que le système actuel emporte avec lui notre vie privée et qu’on ignore l’usage qui en est fait. La seconde, c’est pour nous offrir la possibilité de mettre nos actes en cohérence avec nos valeurs. Enfin, c’est pour nous amener à devenir maître de notre numérique, non seulement pour notre propre compte, mais également pour celui des autres, quand, par notre action sur Internet, on les entraîne dans un système qui leur est nuisible !

Une communauté d’usage

Maintenant prendre le pouvoir dans notre vie numérique, c’est accepter de changer ses habitudes et accepter l’effort que ça demande. Utiliser un logiciel libre, c’est s’en servir, contribuer à le faire évoluer et transmettre ses connaissances aux autres. La consommation passive n’est pas de mise, mais, pour autant, il n’est point besoin d’être un expert pour participer. Il suffit de s’y intéresser et les contributions sont à la hauteur de chacun. Alors à votre souris !

Pour en savoir plus : Framasoft, framasoft.org et degooglisons-internet.org

Les beaux jours des coopératives d’habitants

GrandCouleur2Fede2Depuis dix ans, Habicoop, association pour la promotion et l’accompagnement des coopératives d’habitants,  œuvre à travers toute la France, depuis son siège social à Lyon. Le mouvement se développe et les projets se multiplient, notamment grâce à la loi pour l’accès au logement et à un urbanisme rénové dite loi Alur, votée en mars 2014, à laquelle Habicoop a fortement contribué. L’émergence de quantité de nouveaux projets est venue imposer la nécessité de structurer ce mouvement. Habicoop s’est constituée en une Fédération nationale des coopératives d’habitants, destinée à militer pour la reconnaissance de cette voie alternative du logement (la fameuse « troisième voie » entre la propriété privée individuelle et le logement social). Avec des missions bien distinctes, la nouvelle association Habicoop Aura (pour Auvergne-Rhône-Alpes) devient l’un des relais locaux en région de la Fédération nationale.

La Fédération Habicoop : la traduction d’une réussite

Le Village vertical de Villeurbanne, qui, depuis 2013, est la première coopérative française d’habitants, a ouvert la voix, en tant que projet pilote. Il a nourri la loi Alur, qui reprend les statuts et les valeurs des coopératives d’habitants portées par Habicoop et fait la démonstration qu’un essaimage est possible. Malgré les avancées, du chemin reste à faire : l’action de lobbying auprès des pouvoirs publics doit se renforcer et le mouvement doit trouver une ampleur nationale. La Fédération reprend ces deux objectifs à son compte.

VIL VERTIC

Le premier volet, le plus pressant, c’est le suivi de l’écriture des décrets d’application de la loi Alur pour que ses principes deviennent effectifs. L’autre volet revient à faire vivre le développement des relais en région. L’objectif est de permettre la création d’associations régionales, que la Fédération se propose de coordonner, en organisant la professionnalisation des acteurs et la mise en place d’outils d’accompagnement, notamment financiers. La Fédération souhaite se doter prochainement  d’un fonds de mutualisation des coopératives d’habitants pour soutenir les projets locaux.

La légitimation d’un montage spécifique de l’habitat participatif

Les valeurs portées par les coopératives d’habitants définissent un choix bien spécifique de l’habitat participatif  : un projet démocratique et non spéculatif, qui s’oppose à une gestion de copropriété classique aux tantièmes et source d’investissement locatif. La coopérative d’habitants est une propriété collective, qui constitue la résidence principale de tous les coopérateurs, qui ont chacun une voix dans les instances décisionnelles. L’entretien et l’animation des parties collectives sont assumés par les coopérateurs.

nuage habicoop

La création de la Fédération permet ainsi de veiller au respect des valeurs portées par la Charte d’Habicoop. Concernant la non-spéculation, la Fédération va désormais prendre un part sociale dans chaque coopérative et aura sa voix et ainsi un droit de veto pour toute modification statutaire pouvant entraîner une dérive. Les autres valeurs coopératives seront garanties par la révision coopérative, qui est devenue obligatoire par la loi relative à l’économie sociale et solidaire du 31 juillet 2014.

La naissance des relais locaux

La Fédération compte aujourd’hui deux relais locaux : Habicoop Aura en Auvergne-Rhône-Alpes et Atcoop en Aquitaine. La possibilité de monter une association régionale en Languedoc-Roussillon est en cours de finalisation, et une autre en Normandie est actuellement à l’étude.  Chaque relais aura pour mission l’accompagnement des projets et des actions de lobbying menées auprès des partenaires locaux, dont l’approche sera facilitée par cette légitimité et visibilité nationale.

Habicoop Aura, qui garde son siège social au même endroit que la Fédération, à Locaux Motiv’, peut aujourd’hui se concentrer sur les projets en cours, notamment la coopérative Chamarel-les-Barges, dont la construction débutera prochainement à Vaulx-en-Velin.

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Lancez vous dans l’écriture avec « Des hommes et des lieux » !

« Des hommes et des lieux« , structure usagère de Locaux Motiv’ agit pour « vivre et faire vivre l’écriture comme un outil d’inclusion, d’expérience humaine et d’intelligence collective« . 

Pour la saison 2015/2016, les ateliers (qui se tiennent à Locaux Motiv’) reprennent et si l’envie d’une démarche originale et collective vous tente, laissez-vous tenter !

La démarche proposée repose sur des ateliers conçus « comme des laboratoires d’expériences et de mots : ils permettent une liberté et des envies d’écrire, ils offrent des « possibles » autour de l’écrit. Le collectif d’écriture permet à ses participants d’expérimenter et de faire ensemble : au cœur de l’atelier un tissage de mots, d’idées et de points de vue à partager. Il s’agit d’entrer individuellement et collectivement dans une logique de projet pour donner à voir un objet artistique commun, représentation particulière » d’un groupe d’individus. »

Un des aboutissements de ce travail est la « production d’un texte « collectif » qui sera partagé via un autre média (photo, expo, lecture publique, etc.) »

Pour en savoir plus, et contacter Isabelle ou Linda, animatrice du Collectif, consultez le flyer et la présentation complète des ateliers.

Le flyer de présentation de l’association et sa démarche (pdf)

La présentation complète des ateliers 2015-2016 (pdf)

Locaux Motiv’ accueille de nouveaux résidents !

Depuis début septembre, de nouveaux arrivants se sont installés au 10 bis rue Jangot. Bienvenue à tous !

– Mobiped, Conseil en mobilité durable

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Benoit Beroud, fondateur de Mobiped

Benoît Beroud, diplômé du Master Recherche en Économie des Transports de Lyon II, a créé son activité de conseil en mobilité durable il y a trois ans. Mobiped accompagne ses clients (entreprises, institutions, etc.) dans leur communication d’accueil et d’accessibilité avec notamment l’élaboration de leurs plans d’accès. Plus en amont, Mobiped propose aux collectivités territoriales un service de conseil dans l’élaboration de leurs politiques en termes de mobilité, avec une expertise particulière des systèmes de vélos en libre service (comme Velo’v à Lyon) et des personnes à mobilité réduite.

« Pour moi, Locaux Motiv’ c’était avant tout l’opportunité de pouvoir bénéficier d’un vrai cadre de travail et de séparer vie professionnelle et vie personnelle, car je travaillais avant à mon domicile. La proximité avec d’autres personnes, toutes porteuses de projets variés, est aussi très stimulante ». En savoir plus sur Mobiped.

– GESRA, Groupement d’épiceries solidaires

Gesra, Véronique et Geraldine

Gesra, Véronique et Geraldine

Géraldine Vienot et Véronique Bouché sont salariées du GESRA, le Groupement des Épiceries Sociales et Solidaires en Rhône-Alpes. Ces épiceries permettent d’aider ponctuellement des personnes en difficultés en proposant des produits alimentaires à bas prix et un suivi individuel. Le GESRA a pour mission de représenter ces épiceries, mutualiser leurs besoins, assurer l’approvisionnement et développer de nouvelles épiceries.

Géraldine et Véronique, auparavant hébergées dans une autre structure, sont très satisfaites de leurs nouveaux locaux : «On était à la recherche d’un lieu engagé dans l’économie sociale et solidaire. Les personnes de Locaux Motiv’ ont été très réactives, l’accueil a été super». En savoir plus sur le GESRA.

– Quantis, Conseil en analyse du cycle de vie

Benoit, chef de projet chez Quantis

Benoit, chef de projet chez Quantis

Benoit Verzat  est chef de projet chez Quantis, un cabinet conseil spécialisé dans l’analyse du cycle de vie qui accompagne les organisations (entreprises, institutions,…) dans la gestion de leur empreinte environnementale. Quantis propose à ses clients tout un panel de services et solutions : analyse du cycle de vie des organisations et de leurs produits, bilan carbone,  logiciel de gestion des données, etc.

«Étant impliqué dans «  Ville en Transition », je connaissais déjà le projet Locaux Motiv’ que je trouve très intéressant. C’est agréable de pouvoir échanger avec d’autres structures ». En savoir plus sur Quantis.

– Jonathan Landais, sociologie/co-design de services

Jonathan Landais

Jonathan Landais

Après des études de sociologie et l’obtention de son diplôme de Master « Conception de projet », Jonathan Landais partage son temps entre la sociologie appliquée et le co-design de services : Quèsaquo ? L’aspect sociologie se trouve dans son travail sur l’utilisation des NTIC par les personnes âgées, dans le cadre du programme Erasme du Conseil Général du Rhône où Jonathan et ses collègues cherchent à comprendre comment les seniors utilisent les ordinateurs pour ensuite concevoir des outils adaptés, tels que le «webnapperon».  Côté co-design, Jonathan fait du prototypage de projet pour la société parisienne Nod-A.

« Je suis très content d’avoir intégré Locaux Motiv’, à la fois car j’aime la diversité des activités représentées ici, et aussi dans le but de m’impliquer  davantage dans la vie du quartier ». En savoir plus sur Jonathan.