L’Usine vivante à Crest

Le 24 novembre dernier, une « délégation de Locaux Motiv’ » est partie rendre visite à l’équipe de l’Usine vivante à Crest.

Une rencontre destinée à alimenter la vie du réseau et à échanger des bonnes pratiques.

 

On dirait un peu Locaux Motiv’

Les bâtiments de l’Usine vivante comprennent ceux désaffectés de l’usine (construits en 1900), à l’origine de textile, puis pendant la guerre de pièces automobiles et aéronautiques jusqu’en 2013,
et ceux des bureaux, dont la réalisation date à peu près de la même époque que le 10bis rue Jangot.

Ce qui fait que l’on n’est pas si dépaysé que ça !

 

Un kaléidoscope en vue

Démarré au printemps 2015, le projet vise tout d’abord la revitalisation d’une friche industrielle pour que vive un lieu associatif où coexisteraient différentes pratiques professionnelles, artisanales et culturelles, avec restaurant, ressourcerie, musée, fablab, espaces pour les enfants, communs, jardins, salles de réunion…

 

 

Du coworking en attendant…

Contrairement à LM, l’aménagement en espace de coworking est venu comme une première solution économique pour pouvoir un jour acheter les murs. Aujourd’hui, seul le second étage des bâtiments administratifs est occupé, dans lequel 27 structures sont résidentes. A leurs côtés, 150 sympathisants et entre une quarantaine de bénévoles. Une animatrice de l’espace de coworking a été mise à disposition par son employeur pendant un an.

 

« Sorties d’usine » aussi à Crest

Hormis un grand espace ouvert investi par un menuisier, le reste de l’usine attend les fonds pour recevoir la créativité et l’inventivité des Drômois. Bel élan qu’on voit déjà lors des « Sorties d’usine », événements culturels et festifs organisés régulièrement dans toute l’usine où reviennent beaucoup de ceux qui y ont travaillé.

 

 

Pour en savoir plus : lusinevivante.org

logo ACDLR

Le point de vue sur… la gonette par De l’Autre CôTé de la Rue

De l’autre côté de la rue, épicerie locale située dans le 3e à Lyon et adhérente-usagère de Locaux Motiv’, ne prend pas, à ce jour, la gonette. Explications.

Le projet d’une monnaie alternative est symboliquement fort, affirme Pierre, salarié-associé de l’épicerie, et nous ne sommes pas hostiles par principe à la monnaie locale lyonnaise, au contraire. Cependant, la gonette, telle qu’elle est instituée aujourd’hui, n’apporte pas vraiment de plus-value aux principes fondateurs de l’épicerie, et à sa charte.

De l’Autre CôTé de la Rue est très implantée au sein de réseaux de producteurs, de professionnels et de consommateurs actifs dans le domaine des circuits-courts à Lyon, qu’elle contribue à développer depuis une dizaine d’années. La gonette tente de s’appuyer en partie sur ce réseau organisé et autonome et sur d’autres, tout en visant beaucoup plus large. Or le suivi de la mise en œuvre concrète des éléments de la charte gonette par ces nouveaux acteurs reste à mettre en place, pour que la cohérence générale du réseau gonette soit lisible.

L’équipe de l’épicerie considère ainsi que la gonette ne va pas contribuer dans sa forme actuelle de manière suffisante au renforcement et au soutien d’un système économique vraiment alternatif, ayant des valeurs sociales et humaines fortes.

En second lieu, parce que De l’Autre CoTé de la Rue est au bout de la chaine commerciale et elle se verrait contrainte de changer une très grande partie de ses gonettes en euros auprès de la banque. Cette démarche serait soit très coûteuse pour l’épicerie, soit (si le système de taxation du change est supprimé) contre-productif pour la gonette et son sytème économique.

Finalement, le poids de son développement repose beaucoup sur les structures déjà très engagées dans les valeurs listées dans sa charte, mais le gain économique (en termes d’image notamment) bénéficie aux acteurs les moins engagés sur ces mêmes terrains :

– Pour les moins engagés : un faible impact logistique et un fort impact de communication

– Pour les lieux militants (et particulièrement pour les petites structures) : un fort impact logistique et financier, un surcroît considérable en temps de travail pour la gestion d’un moyen de paiement supplémentaire et un faible impact de communication (le public sensible à la gonette est déjà clients de ces lieux).

Pierre rapporte ainsi le sentiment de l’équipe, qui est d’étudier les dispositifs qui pourront être mis en place par la gonette pour compenser ces difficultés logistiques d’intégration pour les structures comme la sienne et de suivre avec intérêt les évolutions de ses orientations de développement.

NDLR: Cet article s’inscrit en complément de l’intérêt porté au projet de la gonette, évoqué lors d’un article précédent

Retour sur le festival le Temps des communs

2015 a vu la seconde édition du festival le Temps des communs à Lyon. Festival international, organisé par le réseau francophone des communs du 5 au 18 octobre dernier, cette manifestation avait pour objectif de donner à voir et à comprendre « les communs ». Cette notion désigne généralement l’activité de collectifs qui s’organisent pour protéger, partager et réguler des ressources matérielles (jardin partagé, foncier solidaire, habitat participatif, tiers lieux citoyens, etc.) ou immatérielles (données, cartographies ou sciences ouvertes, logiciels libres, énergie autogérée, etc.). Au total, une quarantaine d’événement ont été organisés à Lyon et 70 en Rhône-Alpes.

Communs

A l’origine de ce réseau, des représentants du monde du numérique libre et du secteur associatif francophone, des personnes ayant participé à des forums sociaux mondiaux, des chercheurs, qui se réunissent de manière informelle à Paris en 2012 et qui sont mués par le désir de faire vivre la société des communs. Cette notion, mise également en avant par Framasoft dans le numérique (voir Notre vie numérique nous appartient-elle ?), remonte au Moyen Age et désignait les pâturages ou les terres agricoles loués à titre gracieux aux paysans pour que leur exploitation et leur utilisation en soient partagées. Primaient alors l’usage et la gestion collaborative de la ressource (en l’occurrence la terre) sur son appropriation exclusive. Mais, au XVIIe-XVIIIe, il y a eu la « tragédie des communs » avec la privatisation des terres, puis progressivement d’autres ressources comme l’eau ou la connaissance.

Communs2

Notion politique par excellence, les communs mettent en jeu la démocratie participative et l’engagement de chacun dans des décisions qui concernent l’avenir de tous. Lyon n’est pas la seule ville qui a investi les communs. A Barcelone, la ville est gérée sur ce principe, à Toulouse, on s’apprête aujourd’hui à mettre en place une assemblée des communs, à Brest, c’est la Mairie qui développe les initiatives et, à Montpellier, une Maison des communs le temps d’un week-end a vu le jour… A Lyon, l’heure est au bilan. Le souhait est de faire perdurer la dynamique initiée par le festival et de mobiliser les forces en présence, qui sont les idées de demain !

 

En savoir plus : le site du festival http://tempsdescommuns.org ; http://lyon.tempsdescommuns.org

Notre vie numérique nous appartient-elle ?

Le saviez-vous ? 98 % de ce qui est hébergé sur Internet l’est par des logiciels libres. En décodé, cela signifie que les logiciels qui hébergent données, sites, blogs ou orientent les pages Web sont sous licence libre ou autrement dit sont la propriété de tous. Ce chiffre est à mettre en rapport avec la nouvelle donne économique : ce n’est plus le pétrole qui fait la rente, mais les données des utilisateurs collectées sur Internet. En clair à nouveau, ce n’est plus l’Opep, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole, qui tire l’économie mondiale, mais le Gafam – Google, Apple Facebook, Amazon, Microsoft ! Ces « géants de l’Internet » vivent de la vente d’ordinateurs et de la masse de données qu’ils accumulent (1,5 milliard d’utilisateurs sur Facebook, soit plus ou moins la population de la Chine et un cinquième de la population mondiale).

Framasoft romains

Fait inédit dans l’histoire humaine, mais qui a commencé dans les années soixante-dix, avec Bill Gates pour Microsoft et Steve Jobs pour Apple. Grâce à la clairvoyance d’un chercheur américain, Richard Stallman, qui a anticipé les changements de l’informatique dans nos vies, le mouvement du logiciel libre est né, au même moment, en réponse à cette évolution hégémonique de captation du logiciel. En créant le concept de licence libre, qui permet le partage et la modification par chacun des logiciels, Stallman a réintroduit des valeurs de solidarité et d’égalité au sein de l’économie de l’Internet et a lancé la communauté des communs du logiciel libre.

Le logiciel libre : un commun

Faire du logiciel libre un bien cFramasoft_Logoommun, cela revient à le considérer comme une ressource qui doit se gérer collectivement. Ce qui réunit les gens, c’est l’effort commun pour assurer à tous l’accès et la gestion de cette ressource.

L’association Framasoft, créée en 2004, dont le siège social (deux des quatre permanents) est hébergé à Locaux Motiv’, est une association d’éducation populaire, qui, à la fois, promeut un ensemble de logiciels libres et qui accompagne cet enrichissement de la ressource sur Internet d’un travail de (ré-)appropriation par chacun de son pouvoir sur sa vie numérique.

3 bonnes raisons d’y réfléchir

L’objectif de Framasoft est de nous donner les informations les plus justes afin qu’on puisse faire des choix et qu’on ait la connaissance des conséquences de nos actes. Cela pour trois bonnes raisons. La première, parce que le système actuel emporte avec lui notre vie privée et qu’on ignore l’usage qui en est fait. La seconde, c’est pour nous offrir la possibilité de mettre nos actes en cohérence avec nos valeurs. Enfin, c’est pour nous amener à devenir maître de notre numérique, non seulement pour notre propre compte, mais également pour celui des autres, quand, par notre action sur Internet, on les entraîne dans un système qui leur est nuisible !

Une communauté d’usage

Maintenant prendre le pouvoir dans notre vie numérique, c’est accepter de changer ses habitudes et accepter l’effort que ça demande. Utiliser un logiciel libre, c’est s’en servir, contribuer à le faire évoluer et transmettre ses connaissances aux autres. La consommation passive n’est pas de mise, mais, pour autant, il n’est point besoin d’être un expert pour participer. Il suffit de s’y intéresser et les contributions sont à la hauteur de chacun. Alors à votre souris !

Pour en savoir plus : Framasoft, framasoft.org et degooglisons-internet.org

filage

Lancez vous dans l’écriture avec « Des hommes et des lieux » !

« Des hommes et des lieux« , structure usagère de Locaux Motiv’ agit pour « vivre et faire vivre l’écriture comme un outil d’inclusion, d’expérience humaine et d’intelligence collective« . 

Pour la saison 2015/2016, les ateliers (qui se tiennent à Locaux Motiv’) reprennent et si l’envie d’une démarche originale et collective vous tente, laissez-vous tenter !

La démarche proposée repose sur des ateliers conçus « comme des laboratoires d’expériences et de mots : ils permettent une liberté et des envies d’écrire, ils offrent des « possibles » autour de l’écrit. Le collectif d’écriture permet à ses participants d’expérimenter et de faire ensemble : au cœur de l’atelier un tissage de mots, d’idées et de points de vue à partager. Il s’agit d’entrer individuellement et collectivement dans une logique de projet pour donner à voir un objet artistique commun, représentation particulière » d’un groupe d’individus. »

Un des aboutissements de ce travail est la « production d’un texte « collectif » qui sera partagé via un autre média (photo, expo, lecture publique, etc.) »

Pour en savoir plus, et contacter Isabelle ou Linda, animatrice du Collectif, consultez le flyer et la présentation complète des ateliers.

Le flyer de présentation de l’association et sa démarche (pdf)

La présentation complète des ateliers 2015-2016 (pdf)

Offre de rentrée sur les espaces nomades !

Vous qui êtes indépendant-e, qui allez reprendre votre activité à un rythme effréné et qui vous rendez compte, au retour des vacances, que travailler chez soi, ce n’est vraiment pas possible…

Locaux Motiv’ pense à vous !

Pour fêter la rentrée dignement, nous vous proposons de profiter des espaces partagés et conviviaux de Locaux Motiv’ grâce à une offre spéciale :
pendant 3 mois, votre poste nomade est à seulement 70€HT/mois* (au lieu du prix habituel de 80€HT/mois) !

L’occasion de découvrir cette offre pratique et pas chère pour se lancer dans l’aventure du coworking, et en découvrir tous les bénéfices. Il vous suffit d’adhérer à l’association (25€/an, toute la procédure est détaillée ici) pour profiter de ces premiers mois à prix d’essai. Et c’est sans engagement ! Vous êtes libres de partir quand vous voulez (chaque mois est simplement dû en entier à partir du moment où il est entamé à un moment ou un autre).

Venez nous rencontrer lors de l’apéro-découverte de rentrée, ou bien écrivez-nous à coworking(at)locauxmotiv.fr pour avoir plus d’infos !

*Offre valable pour les mois de septembre, octobre et novembre 2015, soumise à adhésion et l’acceptation de votre dossier (rassurez-vous, il est léger, le dossier !) par la commission d’accueil.