Le 25 juin, un JeudiWe sur l’égalité hommes-femmes : diagnostiquer pour agir !

egaligone

Au gré des envies des envies et propositions des adhérents de Locaux Motiv’, qu’ils soient usagers, sympathisants ou résidents, les jeudis se tiennent les JeudiWe: moments d’information, de partage, de sensibilisation.

Le 25 juin, Sasha, de l’Institut Egaligone (structure résidente de Locaux Motiv’) a présenté le Guide pour l’égalité hommes-femmes dans les associations

guide pour l"égalité hommes-femmes

Ce guide permet à chaque association d’effectuer un autodiagnostic quant à l’égalité entre hommes et femmes au sein de sa structure. Né à l’initiative de la DDCS du Rhône, il est devenu un outil national.

Deux constats ont mené à sa création :

– les acteurs associatifs ne se posaient pas nécessairement la question de l’égalité hommes-femmes au sein de leur structure, l’existence de ce guide leur permet de se questionner ;

– même pour les acteurs avertis, il n’existait aucun moyen de s’auto diagnostiquer.

A titre d’exemple, l’étude d’Animafac « les femmes et le pouvoir dans les associations étudiantes » nous révèle que y compris dans le monde étudiant, les inégalités persistent, reproduites de manière inconsciente. La présidence des associations étudiées est assurée à 61% par les hommes et la trésorerie est à 55% masculine. Ces chiffres n’ont pratiquement pas évolué depuis les dix dernières années.

L’intérêt du Guide pour l’égalité hommes-femmes dans les associations est de permettre d’avoir (à partir de tableaux analytiques) une vision détaillée de la situation de l’association.

Ces tableaux permettent de détailler le nombre de membres, de bénévoles, la formation qu’ils.elles ont suivi, la composition des instances dirigeantes, le type de contrat pour les employées (CDD, CDI, temps partiel…), etc. Chaque tableau est accompagné d’une partie « Que repérez-vous ?» qui permet de synthétiser les résultats obtenus. Et surtout, il suggère de nombreuses pistes d’action « Comment agir ? » lorsque la mixité n’est pas au rendez-vous, que ce soit par manque de femmes ou d’hommes. Il permet de réfléchir à des moyens à mettre en œuvre, allant de la vérification des visuels (s’adressent-ils autant aux hommes qu’aux femmes ?) jusqu’à la prise en compte des horaires de réunions ou à l’inscription de l’égalité dans les objectifs des projets associatifs.

Après cette première partie d’autodiagnostic, le guide comporte une seconde partie plus informative, qui donne des détails sur le diagnostic égalité dans la société par secteur : culture, médias, éducation, sport…

Enfin, une troisième partie propose un « aide-mémoire » égalité, proposant de mettre en œuvre des actions concrètes, on peut y inscrire ses objectifs avec un échéancier.

Selon Sasha,de l’Institut Egaligone « les inégalités se reproduisent si l’on n’agit pas de manière proactive ; ce guide propose des pistes concrètes pour permettre l’égalité, et pas seulement en termes de mixité. »

Les structures associatives présentes à ce JeudiWe ont largement « accroché » à la présentation de cet outil – et les auto-diagnostics ont commencé.

Le crieur public de la Guillotière, vos messages, mes cordes vocales

Et l’hiver ?[1]

A priori, on ne sait jamais, le crieur va s’arrêter avant Noël, un peu comme la nature, dodo du crieur et réveil au printemps…

 

Comment t’est venue l’idée de venir crier sur la place publique ?

Je suis conteur de métier depuis deux ans, c’est-à-dire que j’en vis à peu près. Je voulais absolument trouver à la Guillotière, le quartier où je vis, un temps et un lieu où les gens puissent venir écouter des contes. J’aime conter à l’extérieur. Après, ça s’est enrichi, notamment au sein du collectif les Guillotins, dont je fais partie. J’ai voulu faire quelque chose à la fois de très poétique et politique. J’en ai parlé à droite et à gauche et l’idée a grandi. C’est comme ça que le crieur public est né.

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Peux-tu dire deux mots du collectif les Guillotins ?

Les Guillotins sont un collectif de personnes, principalement des habitants, mais pas uniquement, qui ont pour objectif de lutter contre – même si c’est un peu présomptueux – ou de mettre en lumière l’embourgeoisement de la Guillotière, qui signifie l’éviction progressive des pauvres. Ils sont nés à l’été 2013, mais ils sont issus de différents mouvements qui existaient avant.

 

Est-ce que tu cherches par ta manière d’haranguer le public à t’inscrire dans une lignée ?

Non pas spécialement. C’est difficile de répondre à cette question. Je m’inscris plutôt dans une lignée de conteurs. En tout cas, ça n’est pas mon objectif, même si j’ai pris la suite du conteur public de la Croix-Rousse, qui est parti crier ailleurs. C’est une coïncidence, ça n’était pas fait exprès.

 

A la lecture de ton manifeste, le parti-pris politique, au sens grec du terme, est très fort. C’est quoi « le peuple » pour toi ?

Pour la préparation d’une séance de contes populaires de la Guillotière pour Terre des livres, la librairie débordante de la Guill’, j’ai écris quelque chose sur le peuple. Je partais de la pauvreté, mais aussi je disais qu’il était bruyant, odorant, foisonnant et peut-être dérangeant. Au final, vivant.

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Quid de la connotation politique du mot peuple, inscrite dans ton manifeste ?

Il existe une erreur des politiques dans leur rôle institué qui est de renvoyer les gens dans leur catégorie. On te dit « vous qui prétendez faire du social, vous devez en faire encore plus », car ils vous mettent dans la catégorie supposée des bobos. Là il s’agit de faire peuple, de se foutre pas mal d’où on vient, d’être dans l’instant où on est et tourné vers là où on va. De belles paroles ! A faire, c’est plus compliqué. Par définition, le peuple, c’est quelque chose qui est différent de ce qui est, qui se construit et qui est toujours en mouvement.

 

C’est quoi ce Bulletin collectif de nouvelles populaires que tu invites à construire ?

La voilà la dimension politique. J’avais envie de parler de l’actualité, mais pas que du quartier. Il ne faut pas non plus que je le fasse moi, mais que j’invite les gens à dire ce qui les a touchés. Pour l’instant, c’est assez vivant. Les gens laissent un message. L’idée, c’est de partager des nouvelles plus que l’actualité. L’actualité aujourd’hui est éminemment déprimante et tend à vous démobiliser. Je veux arriver à la construire, pour pouvoir y prendre part. On la partage et on en fait quelque chose. On décide d’un rassemblement. On organise une manifestation contre l’expulsion des 300 personnes boulevard Yves-Farges, dans le 7e, comme il a été décidé la semaine dernière. Ça peut aller plus loin. Les personnes qui participent apportent des nouvelles. Contrairement à l’actualité télévisée ou sur Internet, on peut en parler, la commenter, la faire vivre.

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Tu viens en fait de répondre à ma question suivante : tu souhaites, a priori, une interaction, en amenant les gens à participer, comment le fais-tu et est-ce que ça marche ?

La participation, c’est plus large que ça. L’idée, ça n’est pas que j’invite les gens à écrire des beaux messages poétiques, mais que ça se réponde, qu’on construise quelque chose ensemble. Comme laisser des petites annonces et que ça donne lieu à des rencontres, que ça devienne un truc pratique et populaire, comme de vendre ses salades tel jour à telle heure… Si c’est pratique, ça peut devenir populaire. Je ne veux pas que la dimension politique.

 

Et l’hiver ?

Le Crieur hiberne. On verra. Parce qu’il faut que ça respire, il faut qu’il n’y est rien à l’expiration. Je vais aussi me lasser. Et puis, c’est plus difficile de rester dehors l’hiver. Au début, je tablais sur une demi-heure, maintenant avec les contes, c’est plutôt une heure. Il y a en plus l’apéro derrière que j’aimerais poursuivre en repas partagé…

 

Finalement, je souhaiterais te poser une ultime question : que penses-tu de la place dit de Mazagran ?

Le crieur public 4En deux mots ? C’est l’horreur, non ça fait trois ! La machine mégalopolitaine lyonnaise est venue, à grand renfort d’argent public en pleine période d’austérité, détruire un grand nombre d’initiatives et exclure une partie de la population qui vivaient autour et sur cette place. C’était toute une histoire. Une histoire de familles rom, de squatters hébergés en toute légalité, de terrain de sport pour les ados. Tout cela a disparu du paysage. L’ironie du sort, c’est que les ados, qui ont été excessivement déçus quand ils ont appris qu’ils ne pourraient plus faire du foot, vont jouer dans l’aire de jeux des enfants et qu’ils commettent des destructions. Concernant ce qui a été fait, c’est terrifiant de rectitude. Aujourd’hui, dans la conception d’un espace public partagé par différents usagers, on parque les usagers. Chacun regarde l’autre derrière une grille, même le compost est engrillagé. Cela signifie être dans l’incapacité d’imaginer que les gens se mélangent. Sans parler de la conception policière de l’espace public. La commission sécurité de la Ville voulait surveiller la place de tous les bords, il a donc été impossible d’envisager de faire de l’ombre, en mettant des murs ou des buissons…

A la deuxième criée, je me suis posée la question si je continue. La force de cette place, c’est l’envie des habitants/usagers/occupants de la faire. Il y a des envies de jardiner, de construire, de bricoler, de s’approprier… Dans cette logique, ça se tient, même si c’est une question sans cesse renouvelée. C’est l’idée de mon référendum sur le nom de la place, renvoyer la question aux gens.

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Oyé Oyé : Vous pouvez venir écouter le Crieur public tous les jeudis soirs à partir de
18 heures, place Mazagran, dans le 7e, et déposer quand bon vous semble
vos messages dans les boîtes dédiées à cet effet installées dans plusieurs endroits dans le quartier de la Guillotière.

 

 

Cet entretien se fonde sur le manifeste du Crieur public de la Guillotière.
« Vos messages, mes cordes vocales » est une citation du crieur public de Grenoble, reprise à son compte par Lionel.
[1] Lionel a lu par-dessus mon carnet et a vu la dernière question que j’avais préparée et a souhaité commencer par elle. Je lui ai toutefois dit que cela n’empêcherait pas que je la repose à la fin…

Un bureau à Locaux Motiv’ ?

Vous souhaitez devenir résident à Locaux Motiv’ ?

L’occasion est toute trouvée ! Un poste de travail (sans l’ordinateur de la photo, mais le reste du mobilier n’est pas non plus immuable…) de 8m2 environ est en effet disponible de suite en espace partagé au rez-de-chaussée pour un montant mensuel de 233 € TTC, toutes charges comprises.

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Dans ce bureau partagé, spacieux et lumineux travaillent Framasoft (culture et logiciel libre), La Société des Apaches (production documentaires), l’Orchestre Symphonique et la Fabrique à liens (formation et accompagnement de projets numériques). Cet espace partagé se trouve au rez de chaussée de Locaux Motiv’ : au plus proche de notre nouvelle machine à café expresso 🙂

Prochain Apéro-découverte : mercredi 4 mars 2015

LM-AFFICHE marsDans le cadre des Apéros-Découvertes, le prochain rendez-vous est ce mercredi 4 mars autour de la thématique : QUELLE RÉALITÉ DU MONDE RURAL ?

De 18h30 à 21h30, un temps de rencontre vous est proposé sur ce qu’est aujourd’hui « la vie de village ».

Julien Malassigné et Jean-Baptiste Fribourg présenteront quelques extraits de leur dernière réalisation, le webdocumentaire, « Au village, sans prétention », réalisé en 2014 dans le cadre d’une résidence dans un village du Gers.

Ce documentaire nous plonge dans la vie d’un petit village du Sud-Ouest – nous prouvant que le monde rural n’est pas mort.

Le programme de la soirée

  • 18:30 Accueil
  • 19:00 Projection du Webdoc
  • 20:00 Échanges autour d’un verre – sentez vous libre d’amener vos spécialités culinaires et/ou vos boissons préférées à partager !

Apéro découverte : Recyclivre

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Dans le cadre des Apéros Découvertes,

le prochain RdV est ce mercredi 4 février
avec la présentation de Recyclivre :
une 2e vie pour les livres & un geste solidaire
,
de 18h30 à 21h30

Vous y êtes les bienvenus !

Si vous avez des livres qui prennent la poussière chez vous, joignez l’utile au solidaire et venez découvrir Recyclivre !

La structure offre un service gratuit de récupération des livres d’occasion, en leur donnant une deuxième vie par la vente sur internet.
Elle emploie une dizaine de personnes en insertion et 10 % du prix de vente est reversé à des associations
de lutte contre l’illettrisme et de préservation des ressources de la planète.

 
 18:30 Accueil convivial
 19:00 Présentation et démarche du collectif
20:00 Échanges autour d’un verre
Apportez vos spécialités culinaires et/ou vos boissons préférées

Carte des acteurs d'une alimentation responsable à la Guillotière

Une carte, pourquoi ?
Contribuer à la promotion de l’économie sociale et solidaire est l’un des objectifs de Locaux Motiv’.

« Cartographier » le quartier de la Guillotière à travers les initiatives innovantes et citoyennes répond à cet objectif. De façon plus ambitieuse, Locaux Motiv’ souhaite établir une cartographie par an, selon une thématique précise (éducation populaire, artisanat local, culture…). À terme, toutes ces cartes seront réunies sur un outil en
ligne interactif.
Pour cette première édition, Locaux Motiv’ a choisi la thématique de l’alimentation responsable.Tous les lieux et commerces du quartier relevant de cette thématique ne sont pas répertoriés sur cette carte, et pour cause, nous ne les connaissons pas forcément tous ! Ce support doit donc permettre à chacun.e de nous faire part des manques, des compléments… pour un support final exhaustif : l’outil en ligne.
Télécharger la carte

Gouter Découverte samedi 24 janvier : La fabrique du cinéma

Pour les enfants de 7 à 12 ans
gratuit
sur inscription : emmanuellejouas[at]locauxmotiv.fr

Avec l’apparition des nouvelles technologies, chacun a la possibilité de tourner des images animées et de les diffuser. Ce règne de la vidéo est l’occasion de revenir et de s’interroger sur la naissance du cinéma et ses évolutions.
Au programme de l’atelier : retour sur les origines du cinéma avec le visionnage de courts-métrages (Chaplin, Méliès), fabrication d’objets cinématographiques ludiques et exercices pratiques avec une caméra.
Animé par un réalisateur de la Société des Apaches

 

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Accueil et présentation du projet Locaux Motiv : tous les jeudis midi !

Locaux Motiv’ ouvre ses portes à tous : curieux, passants, futurs adhérents, porteurs de projets…

Tous les jeudis de 12:00 à 13:00, un adhérent vous accueille et répond à vos questions sur le projet. A partir du jeudi 15 janvier 2015.

Et pour prolonger ces échanges, nous vous invitons à rester déjeuner avec nous pour partager un JeudiWe, de 13:00 à 14:00.

C’est quoi un JeudiWe ?
Chaque jeudi midi, un échange sur une thématique particulière présentée par un adhérent ou une personne invitée. Venez avec votre gamelle, que vous pouvez également partager ! Et si vous aussi vous souhaitez partager une idée, un savoir-faire, un projet… n’hésitez pas à nous en faire la suggestion en adressant un mail à contact@locauxmotiv.fr

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