UNLOC 3 : Future plateforme d’outils coopératifs libres

Derrière l’acronyme se dessine un projet destiné à accompagner les acteurs de l’ESS dans leur transition numérique libre. Porté par Locaux Motiv et financé, pour l’instant, par la fondation Afnic, la fondation The Adecco Group, il implique Tadaa, Framasoft et La Fabrique à Liens. Création en vue d’ici fin 2018.

Mais qu’est-ce que ça signifie au juste UNLOC 3 ? Eh bien, c’est simple comme « Usages Numériques Libres Ouverts et Collaboratifs par la Création de Communs » !  En gros, il s’agit d’une plateforme qui permet de s’orienter vers des services libres et gratuits en ligne. En aidant les acteurs de l’ESS à mieux repérer les outils adaptés à leurs besoins de collaboration : du bloc-note partagé à l’outil de décision à distance, en passant par l’outil de gestion de projet, la visioconférence, la liste de discussion, le stockage et le partage de fichiers…

L’idée est que les acteurs de l’ESS, qu’ils soient salariés de structures ou indépendants, puissent choisir des solutions qui leur correspondent parmi les logiciels existants. L’enjeu est également de renforcer les compétences collaboratives et de trouver des outils adaptés aux besoins et valeurs de chacun. Cette plateforme UNLOC 3 proposera des tutoriels vidéo, des fiches pratiques (Creative Commons) et des liens vers les logiciels libres et ressources déjà existantes en licences libres. A suivre donc.

11 novembre - Mazagran - 15:00 à 00:00

11 novembre ! Anniversaires trois en un !

affiche de l'événementÇa va pulser le 11 novembre prochain dans le quartier Mazagran ! Locaux Motiv’, le Court-Circuit et le Flâneur Guesthouse fêtent leurs anniversaires… Demandez le programme !

Les festivités démarrent autour de la rue Jangot, dès le début de l’après-midi, à 15h et se prolongeront jusqu’à minuit !

Au programme de cette journée : des jeux de piste ; des spectacles ; un concours photo ouvert à tou·te·s sur le thème « Ils font la Guillotière, (portraits de commerçant·e·s, bénévoles, habitant·e·s) », suivi des projections des photos et de remises de prix ; des ateliers artistiques, avec Art & Développement et la Funky fabrik, ; un troc de plantes avec Brin d’Guill’, un espace jeux, avec ping pong, mini golf et jeux de plateau, des fanfares et enfin des concerts en soirée, avec le groupe de rock/dance/electroexperimental Green Daddy, et DJ Antü. Et bien d’autres surprises encore !

Pour participer au concours photos retrouvez les informations sur la page dédiée ! 

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Ronalpia : Appel à candidatures

L’équipe de Ronalpia lance un nouvel appel à candidatures, le 6 novembre prochain, à 18h30 à Locaux Motiv’. L’occasion d’échanger avec des entrepreneurs accompagnés et pourquoi pas d’intégrer son programme d’incubation (jusqu’au 26 novembre).

Ronalpia, incubateur d’entrepreneurs sociaux, a pour mission de détecter, sélectionner et accompagner des entrepreneurs sociaux dans l’émergence et le développement d’entreprises créatrices d’impact social, de richesse économique et d’emplois pérennes. L’association déploie gratuitement, pendant 9 mois, un programme d’incubation comprenant un accompagnement individuel stratégique, des formations collectives, un espace de co-working et une mise en réseau avec des experts et des acteurs de leur territoire.

Le Flâneur, une dynamique à l’échelle du quartier

Le Flâneur est une auberge de jeunesse qui a vu le jour le 30 octobre 2015 dans les anciens locaux de Notre-Dame-des-Sans-Abris sous l’initiative de trois amis : ils sont aujourd’hui douze salariés, dont cinq associés. Étant une Scop (société coopérative de production), les valeurs de partage et de coopération ont été un véritable choix de fonctionnement. Environ 80 % du travail se concentrent sur l’entretien des locaux, mais chaque employé se voit attribuer une mission spécifique (comptabilité, communication, administration…).

Le projet était de créer une dynamique à l’échelle du quartier, à la fois pour les résidents mais aussi pour les partenaires, sans cesse plus nombreux, dans le quartier de la Guillotière. En effet, le Flâneur ouvre ses portes régulièrement pour divers événements comme des concerts de petits groupes locaux, des projections de films, des expositions, une Amap[1] vient même livrer ses paniers.

Il s’agit de concilier habilement une ouverture sur le quartier grâce aux activités proposées par ces structures et les besoins propres à une auberge de jeunesse. Ainsi, le Flâneur peut mettre à disposition des structures extérieures un petit atelier ou une salle de réunion qui sont accessibles contre échange de services. Ces initiatives peuvent aussi émaner des résidents. Toujours dans l’optique de créer et encourager une dynamique de quartier, le Flâneur travaille à mettre en place une plateforme informatique recensant les points d’intérêts du quartier… affaire à suivre et à encourager !

 

Pour aller plus loin : Facebook du Flâneur Guesthouse

[1] Association pour le maintien de l’agriculture paysanne.

MEDIAS LIBRES : Pour une Coordination permanente

Ils ne se reconnaissent pas dans le champ des « grands » médias, revendiquent leur indépendance et une information qui privilégie les initiatives solidaires, les biens communs, les luttes sociales ou encore l’écologie… En 2014, ils sont une vingtaine de médias à s’être rassemblés sous la bannière de la Coordination Permanente des Médias Libres (CPML). Rencontres à Meymac, fin mai, avec des médias « pas pareils ».

Aujourd’hui, la Coordination Permanente des Médias Libres fédère une soixantaine de médias : des journaux et des magazines, des Pure players, des web-TV et des radios, ainsi que des réseaux d’éducation aux médias. Parmi eux, des médias bien ancrés localement et investis dans leurs régions, dont la diffusion est pour certains nationale : L’Âge de faire, Politis, Fakir, Silence, Le Ravi, Acrimed, les Pieds dans le Paf, Le Lot en action, Lutopik, Médias citoyens, radio MNE, Ritimo, Side Ways, Bastamag, Reporterre… La CPML est un collectif informel auquel tout média se reconnaissant dans ses valeurs peut « adhérer » en signant sa charte.

L’envie de créer (ou du moins de réactiver) une Coordination Permanente des Médias Libres (CPML) a émergé a Meymac. Ce village de Corrèze est en effet depuis cinq ans le lieu où convergent chaque année, fin mai, de nombreux médias indépendants et associatifs à l’occasion des Rencontres nationales des médias libres et du journalisme de résistance. Durant trois jours, les médias qui font le chemin jusque-là échangent, partagent et lancent de nouvelles initiatives communes. Non sans difficultés parfois, étant donné la diversité des points de vue et des positionnements !

Ce qui en ressort est au final très riche : une mise en commun des expériences et des pratiques, des réseaux de chacun, la construction d’une démarche commune pour apporter aux médias libres un peu plus de visibilité, ainsi qu’un positionnement collectif sur l’actualité sociale et politique, la liberté d’expression, le métier de journaliste… Ces Rencontres sont également ouvertes au public avec des temps de débats autour des médias lors de projections de films. Les dernières Rencontres nationales, qui se sont tenues une nouvelle fois cette année fin mai à Meymac, ont permis de définir de nombreux projets pour l’année à venir, avec un axe majeur en direction de l’éducation aux médias. A suivre…

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Devenez coproducteur d’un projet documentaire sur la réalité du nucléaire !

Jusqu’ici tout va bien, projet porté par La Société des Apaches, structure résidente de Locaux Motiv’ est en pleine campagne de financement participatif. L’occasion de découvrir ce projet ambitieux auxquels tous peuvent s’associer. Jean-Baptiste Fribourg, producteur, répond aux questions !

Comment est né le projet ?

Au départ il y a la rencontre avec la réalisatrice Christina Firmino, qui souhaitait travailler sur la question du nucléaire civil en France. Son déclic à elle, c’est un gros coup de frayeur alors qu’elle se baladait dans le Bugey et qu’une sirène d’alarme s’est déclenchée. Elle a tout de suite pensé qu’il y avait eu un problème sérieux dans la centrale voisine ! Ce n’était qu’un exercice au final, mais la peur qu’elle a ressentie ce jour-là est restée gravée en elle. De là est née son idée de questionner la possibilité d’un accident nucléaire sérieux en France.

Quels enjeux à produire « un documentaire de plus » ?

C’est la première question qu’on s’est posée avec Christina. Il était absolument inenvisageable de refaire un film qu’on a tous déjà vu, et qui ne s’adresse qu’aux convaincus. Il nous fallait donc trouver une forme qui nous permette de dépasser cet écueil, d’où l’idée de se projeter dans un futur plausible mais encore difficilement imaginable pour nous. La catastrophe (c’est le titre du film) se passe en 2019, un an après l’explosion du Tricastin. Pour autant le propos reste résolument documentaire, on ne s’embarque pas dans une fiction avec effets spéciaux ! Christina va aller à la rencontre d’interlocuteurs légitimes sur la question nucléaire (scientifiques, élu-e-s, journalistes, militants écolo…), comme dans un documentaire classique. Par contre ces interlocuteurs devront jouer le jeu de replacer leur propos dans ce contexte post-catastrophe, pour essayer de donner à voir les conséquences d’un tel cataclysme sur notre territoire. Tchernobyl et Fukushima, tout le monde connaît l’ampleur de ces désastres, mais l’éloignement géographique nous tient à distance de la réalité de la catastrophe. A contrario envisager le pire au Tricastin fait vraiment froid dans le dos et renvoie à notre responsabilité collective face à la gestion du risque. Je vous invite d’ailleurs, pour découvrir l’univers post-catastrophe que nous commençons à imaginer, à visiter le site du Bureau d’Information sur l’Ecosystème Nucléaire, qui chronique l’actualité de la zone interdite du Tricastin.

Pourquoi un financement citoyen ?

Deux raisons à cela. La première est liée aux transformations de notre métier : il nous est de plus en plus difficile de financer des documentaires audacieux sur le fond et la forme, les accès aux guichets d’aide à la création sont de plus en plus restrictifs et les diffuseurs définitivement frileux ! On doit donc être de plus en plus inventifs pour chercher des financements, et le crowdfunding fait partie des outils qu’on peut parfois mobiliser. Pour autant ce n’est pas une recette miracle, et on ne lance pas un financement participatif sur tous nos projets. Ici ça s’y prêtait bien, car on s’est dit que sur la thématique nucléaire on pouvait mobiliser des gens déjà concernés et organisés pour qu’ils nous soutiennent. Mais c’est un boulot considérable que d’animer une campagne de crowdfunding, et d’ailleurs on se fait aider sur la stratégie réseaux sociaux par une autre résidente de Locaux Motiv’, Stéphanie de La Fabrique à Liens.

Et puis nous nous sommes associés au collectif item pour cette campagne, qui produit le volet contemporain du documentaire d’anticipation de Christina : le photographe Romain Etienne va réaliser une série de reportages sur la gestion du risque dans toute la filière nucléaire française, des anciennes mines d’uranium aux déchets. Il en tirera un livre et une exposition, autant d’objets, avec le film, dont la vocation est de nourrir le débat sur la question nucléaire, débat particulièrement vivace ces temps-ci !

Comment soutenir la campagne ?

Bien évidemment en contribuant, via la plateforme Touscoprod ! On a défini plein de niveaux de contributions, avec des contreparties qu’on espère variées et sympa, et aussi des contreparties collectives. Par exemple une association anti-nucléaire de la Drôme s’est cotisée pour donner une grosse somme et se réserver une projection de La catastrophe. C’est super motivant pour nous !

Et bien entendu, la première aide, qui ne coûte rien celle-là, c’est de relayer la campagne et de nous aider à faire connaître le projet, via la page Facebook et le compte Twitter.

Quid de la Gonette ?

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Lancée en novembre dernier à Lyon, la Gonette a pour l’heure convaincu 55 structures professionnelles (commerçants, indépendants et associations) et 800 particuliers de rejoindre son réseau. Questions à Nicolas Briet, membre de l’association porteuse du projet, histoire d’en savoir un peu plus sur le fonctionnement de cette toute nouvelle monnaie locale complémentaire.

En quoi la Gonette peut-elle permettre de relocaliser l’économie, objectif revendiqué par les monnaies locales complémentaires ?

Grâce aux utilisateurs qui vont dépenser localement la Gonette et permettre ainsi le fléchage des acteurs locaux. Parmi ces acteurs, un magasin comme Biocoop va pouvoir écouler ses Gonettes dans son réseau et également trouver localement de nouveaux producteurs, adhérents de la Gonette. Outre le fléchage, la Gonette apporte un soutien à ces acteurs de l’économie locale.

Et en quoi la Gonette permet-elle d’éviter la spéculation et la thésaurisation, autres arguments avancés par les monnaies locales complémentaires ?

On ne peut pas mettre la Gonette en banque, ça ne rapporte rien. La Gonette a pour vocation d’être dépensée localement. Elle ne prend aucune valeur avec le temps. On ne peut pas gagner de l’argent avec la Gonette.

Peut-on payer des salaires ou des impôts en Gonettes ?

Il est possible de payer des salaires en Gonettes, avec l’accord du salarié. Pour les impôts locaux, ce n’est pas encore le cas. Cependant, les monnaies locales complémentaires étant désormais reconnues par le code monétaire, il est techniquement possible de payer ses impôts locaux en monnaie locale. Des discussions sont en cours dans plusieurs villes avec le Trésor public dans ce sens, ainsi qu’avec des municipalités pour le paiement de services comme les transports. Nous attendons que ces démarches se développent un peu plus pour nous lancer mais elles font partie des pistes de réflexion que nous souhaitons ouvrir.

Votre charte est assez succincte et certains commerçants estiment qu’elle n’est pas assez exigeante. Qu’en pensez-vous ?

Nous avons eu peu de retours dans ce sens. Dans cette charte, nous exposons notre vision du monde. Il ne s’agit pas d’un label. Si nous avions d’autres retours de ce type, nous pourrions envisager de revenir sur le contenu de notre charte. Nous nous considérons principalement comme des facilitateurs, avec le souhait que chacun s’approprie la Gonette. Nous ne serions donc pas opposés au fait que des personnes se chargent d’enrichir notre charte.

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Pourquoi avoir adossé la Gonette à une banque partenaire comme le Crédit Coopératif ?

Pour des raisons à la fois pratiques et de crédibilité vis-à-vis de nos partenaires professionnels et institutionnels. La banque assure gratuitement la gestion de notre stock de 150 000 Gonettes dans le cadre de ce partenariat. Nous souhaitions de plus faire appel à une banque éthique et le Crédit coopératif s’est montré enthousiaste face à notre projet.

Un fonds de garantie, constitué avec les euros issus de l’achat de Gonettes, est placé sur un compte-épargne. Quelle est sa fonction ?

Le compte-épargne fait office de fonds de garantie et nous permet de placer le montant équivalant à la masse monétaire en Gonettes en circulation. Nous avons la possibilité d’utiliser les intérêts générés par ce fonds de garantie. Selon le code monétaire, la banque peut quant à elle (sans toucher au fonds de garantie), générer du crédit pour investir dans des projets du secteur de l’ESS. Nous allons prochainement discuter avec le Crédit Coopératif afin de voir comment nous allons utiliser les intérêts générés par ce fonds de garantie en alimentant par exemple un fonds de solidarité. Le fonds de garantie peut par ailleurs nous permettre de rembourser les partenaires professionnels qui souhaitent échanger leurs Gonettes contre des euros.

La Gonette peut-t-elle permettre à des personnes aux faibles revenus d’accéder à des services et biens de consommation plus facilement ? Ou à des personnes en situation d’immigration de mieux s’intégrer économiquement ?

Certaines monnaies pratiquent un taux de conversion qui permet d’avoir en poche un montant en monnaie locale supérieur à la somme d’achat en euros. A Toulouse, par exemple, la mairie a versé une subvention et une part de cette somme a été redistribuée en monnaie locale à des personnes au chômage. Nous avons dans notre réseau des acteurs comme la Passerelle d’Eau de Robec, une épicerie sociale et solidaire qui pratique une double tarification pour ses bénéficiaires et plusieurs lieux où l’on pratique le café suspendu. Nous nous posons effectivement la question de savoir comment faire pour intégrer dans notre réseau des personnes éloignées socialement, culturellement et économiquement de notre démarche en nous rapprochant d’autres acteurs dans de nouveaux territoires.

Un article de la loi du 31 juillet 2014 sur l’Economie sociale et solidaire a reconnu les monnaies locales comme titre de paiement. Quel est son impact et quels seraient ses freins éventuels ?

Cette reconnaissance légale a apporté un cadre plus confortable et rassuré de nombreux acteurs. Elle a eu un impact psychologique, donné du crédit aux initiatives de monnaies locales et permis d’ouvrir le dialogue avec les mairies ou les services des impôts. C’est donc positif. Au niveau du réseau national des monnaies locales complémentaires, des craintes ont toutefois été exprimées quant à de possibles lourdeurs administratives liées à cet encadrement légal. Cela risque d’être plus compliqué en effet lors de la mise en œuvre d’une monnaie électronique.

Les objectifs visés par les monnaies locales complémentaires (favoriser le lien social, relocaliser l’économie, changer le rapport à la monnaie) ont-ils été atteints ?

Il y a dans la création d’une monnaie locale complémentaire une dimension pédagogique qui prend du temps et nécessite de bien communiquer. C’est une démarche d’éducation populaire autour du fonctionnement de la monnaie, de la finance et des banques qui commence à être compris. Plusieurs initiatives de monnaies locales sont des réussites, comme l’Eusko au Pays basque ou le Sol Violette à Toulouse. Ces monnaies ont déjà entraîné des changements dans les comportements des acteurs locaux comme des consommateurs.

Une monnaie locale est-elle réellement un bien commun ?

C’est la gestion associative de la monnaie locale qui en fait un bien commun. Les règles sont définies collectivement. Il n’y a pas d’opacité quant à la gestion de la monnaie. Le fonctionnement est transparent. Avec la Gonette, nous voulons rafraîchir la démocratie en impliquant tout le monde afin que chacun contribue aux décisions.

Quels sont les difficultés et les écueils que vous avez connus et observés en tant que porteur de projet ? Ou expérimentés par d’autres MLC ?

Il y a actuellement 32 monnaies locales complémentaires en circulation en France… La disparition de certains projets est essentiellement lié à l’essoufflement, au manque de subventions et au bénévolat. Le principal écueil est que l’enthousiasme du début ne soit pas suivi par de nouvelles adhésions des gens l’année suivante. L’autre risque est lié aux subventions. Elles sont une aide mais il est important de savoir diversifier ses ressources pour ne pas être fragilisé.

Quel avenir pour les monnaies locales complémentaires ?

Depuis la création de la première monnaie locale en France en 2010, les projets se multiplient chaque année. Il y a un enthousiasme en ce moment et le nombre de monnaies locales sera le double d’ici deux ans. De nombreuses personnes sont touchées par la question et cela représente un réel poids politique. Les initiatives génèrent des réseaux et de l’intelligence collective. Cette volonté citoyenne ouvre de nombreux espoirs et fait que les acteurs politiques s’intéressent à ces initiatives qui sont de nouveaux outils pour soutenir des projets. Nous sommes cependant au début des monnaies locales. Après les observations qualitatives, viendra le temps des observations quantitatives.

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Pour en savoir plus sur les monnaies locales complémentaires : http://monnaie-locale-complementaire.net

Sur la Gonette : www.lagonette.org

L’Epicerie Mobile : Du bon, du bio, du local… en péri-urbain !

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Avoir accès à des produits frais, bio et locaux dans le centre d’une grande ville est de plus en plus simple… mais beaucoup plus compliqué en revanche lorsque l’on vit dans des quartiers péri-urbains. Rencontre avec l’Epicerie Mobile.

« Au fil de discussions, sur les marchés et à l’épicerie sociale des Minguettes, où je travaillais, je me suis rendue compte que de nombreuses personnes manquaient d’informations et n’avaient pas accès à des produits bio et locaux », se souvient Isabelle. Partant de ce constat, Isabelle et Alexis commencent à réfléchir à un projet d’épicerie mobile, fin 2013, et postulent début 2014 auprès de l’incubateur Ronalpia. Leur projet, retenu, fait partie de la première promotion des projets accompagnés par l’incubateur issu de l’Ecole 3 A.

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Aller dans les quartiers

« Nous avons choisi d’aller dans des quartiers péri-urbains n’ayant pas de commerces de proximité », souligne Isabelle. « Notre projet repose sur l’envie de conseiller et de susciter la discussion avec les habitants ». Dans un deuxième temps d’élaboration du projet, Isabelle et Alexis entrent en contact avec plusieurs mairies de l’agglomération lyonnaise pour trouver des emplacements hors marchés. « Nous avons pris le temps de vérifier l’intérêt de notre projet ». Recherche de financements, achat et rénovation du camion viendront par la suite jusqu’au lancement de l’Epicerie Mobile en août dernier. « Il y a un vrai intérêt pour une alimentation locale et pour la consommation de produits frais. Nous avons été très bien accueillis par les habitants ». L’Epicerie Mobile démarre ainsi sa route avec neuf emplacements, lors de marchés et hors marchés.

Alimentation de proximité

« Nous avons été soutenus par le réseau alimentaire lyonnais en circuit court, dont la Super Halle », précise Isabelle. L’Epicerie Mobile fait d’ailleurs partie du GRAP (Groupement Régional Alimentaire de Proximité) qui « a cru en notre projet dès le début et a été très bienveillant. Il nous reste à faire comprendre aux mairies que nous souhaitons intégrer un tissu économique et non pas le déstabiliser et aller dans des quartiers où personne ne veut aller… ». Pour l’heure, l’Epicerie Mobile fait escale dans le quartier du confluent à La Mulatière, le lundi après-midi ; à la sortie de la gare de Francheville, le mardi après-midi ; dans le quartier de l’Observance (Lyon 9e), le mercredi après-midi ; dans le quartier de la Dargoire (Lyon 9e), le vendredi matin ; place Loano, à la sortie de l’école Bel Air à Francheville, le vendredi après-midi. Isabelle et Alexis proposent des produits issus de producteurs locaux : viandes, légumes et fruits, fromages et épicerie sèche en vrac. A suivre, donc.

Retour en images sur le Maza 2015

L’été a commencé en beauté avec la quatrième édition du Maza’Grand Événement, dont Locaux Motiv’ est un fervent soutien depuis la première édition.

Retour en images sur cette édition 2015 chargée et ensoleillée !

Pour voir les images, cliquez ici, les images sont en licence Creative Commons BY-SA par Bertrand Paris sur la page Facebook Maza’Grand Evénement (accessible sans compte ni rien bien sûr) !