Grégoire Fournier, esprit migrateur

Le terme de « nomade » lui correspond assez bien. Installé depuis octobre dernier à Locaux Motiv’, Grégoire Fournier a en effet eu un parcours plutôt grand voyageur ces dix derniers années. 

Un DUT de journalisme en poche, Grégoire quitte tout d’abord Lyon pour l’Allemagne où il effectue une 3e année. Il arrive ensuite à Paris, le temps d’une licence de LEA (langues étrangères appliquées) en anglais et en espagnol. Puis direction le Brésil où il enseigne le français. Retour en Europe où il s’installe en Espagne et passe deux ans à Madrid à enseigner dans les écoles. Le périple se poursuit avec une nouvelle étape à Paris, lors d’un master en linguistique appliquée aux langues étrangères (FLE) pour se terminer aux Etats-Unis à l’université de Tulane à la Nouvelle-Orléans, tout en enseignant… De retour à Lyon, Grégoire frappe à la porte de l’organisme de formation Safore où il va enseigner le français auprès de migrants et de réfugiés, en particulier des mineurs isolés. Actuellement, il se consacre essentiellement à la rédaction et à la traduction d’articles pour la plateforme d’information sur les droits de l’homme Liberties, tout en prévoyant d’enseigner de nouveau très prochainement. Et s’il a choisi de rejoindre Locaux Motiv’ c’est qu’il y a apprécié le cadre de travail, l’ambiance et la variété des personnes et des activités dans des secteurs qui l’intéressent.

I-Boycott : faire confiance à l’intelligence collective

En juin 2016, l’association I-Boycott ouvre sa plateforme de campagne de boycott sur Internet. Une première. Son objectif : redonner le pouvoir aux consommateurs « démunis face aux multinationales malades de leur emprise par les actionnaires, dont le seul souci est la maximisation de leurs profits », explique Levent Acar, cofondateur d’I-Boycott. Par le biais de ces campagnes lancées au début par l’association elle-même, puis par des associations – la plateforme sera ouverte aux citoyens en janvier 2017 – I-Boycott entend faire de « l’éthique un facteur de risque économique ».

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Un boycott encadré

I-Boycott ne veut pas mettre à mal les entreprises pour le plaisir. Elle s’est donnée à la fois un cadre légal et démocratique. « Nous suivons quatre principes incontournables pour que les campagnes soient efficaces et bienveillantes », commente Levent Acar. Toutes les campagnes, pour lesquelles un guide est accessible sur le site, respectent les principes de non-discrimination, non-diffamation, non-dénigrement et non-contrefaçon. De cette manière, un climat de confiance s’instaure pour permettre un dialogue avec l’entreprise. C’est là la spécificité et l’originalité d’I-Boycott : donner la main à l’entreprise pour qu’elle exerce son droit de réponse et pour qu’elle puisse agir en fonction des revendications.

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Une joute démocratique

Concrètement comment cela se passe ? Une association X publie sur la plateforme une campagne de boycott à l’encontre d’une entreprise Z, sur un motif bien précis : exemple l’évasion fiscale qu’elle pratique. Les consommateurs boycottant exercent quant à eux leur boycott, toujours en ligne, en affirmant leur désaccord et – autre originalité du projet – en proposant des alternatives. L’entreprise dialogue avec la communauté de consommateurs ainsi constituée, et le processus démocratique aboutit quand, l’entreprise donnant satisfaction à la revendication, la campagne est levée. Au final, conclut Levent Acar, « on découvre de nouvelles alternatives et, par le vote, on crée un label citoyen, gage de qualité et d’éthique ».

Un modèle économique inédit

L’association est fondée sur l’économie du don uniquement ! Après une campagne de crowdfunding lancée sur les réseaux sociaux qui a réuni plus de 500 contributeurs, I-Boycott, actuellement gérée par une vingtaine de bénévoles, table sur le mécénat. Reconnu d’intérêt général, I-Boycott envisage de s’adresser aux entreprises présentées comme des alternatives lors des campagnes de boycott qui sortent gagnantes de l’expression citoyenne.

Et Locaux Motiv’ dans tout ça ?

Levent Acar donne pour première réponse : « C’est un tiers-lieu qui n’est pas arrosé par les fondations de grandes entreprises. » Ingénieur informatique de profession, Levent Acar, après une rupture conventionnelle, fonde avec son frère, l’association I-Boycott. Les deux frères se donnent un an pour pérenniser économiquement leur initiative. Autant, Levent doit encore décider si « la méthodologie du coworking est adaptée à sa situation », autant il se réjouit des rencontres qu’il fait à Locaux Motiv’ depuis qu’il est arrivé début octobre. « Les rencontres sont riches et inattendues, et comme il y a beaucoup d’associations, c’est une vraie immersion dans l’économie sociale et solidaire », conclut Levent Acar.

Pour en savoir plus sur ce projet, retrouvez Levent Acar lors du JeudiWe du 1er décembre prochain, à Locaux Motiv’ ou sur le site I-boycott.org, notamment grâce à la BD I-Boycott !

 

Claire, la danse… avec philosophie !

claireNouvelle adhérente à Locaux Motiv’ en tant que « nomade », Claire mêle la danse à son goût pour la philosophie… Portrait.

Après le bac, Claire choisit d’étudier la philosophie pour s’adonner à son activité préférée : se poser des questions, tout en étant gratifiée d’un diplôme. Après 5 ans à côtoyer l’abstrait, le besoin de se frotter à la réalité l’a amenée à Manille dans l’association Virlanie pour les enfants des rues. De retour en France, elle obtient deux SDI (stages à durée indéterminée), dont l’un à France Culture, pour une émission traitant de droit et de société. Suite à une émission sur la PJJ (protection judiciaire de la jeunesse), elle adresse son CV au directeur d’un foyer pour jeunes en difficulté. Elle y passera 2 ans, comme éducatrice pour la fondation d’Auteuil. Par la suite, rejoignant Lyon, elle devient coordinatrice de l’un des groupes du Défilé de la biennale de la danse. Puis, enfin, auto-entrepreneuse… pour proposer des activités loufoques, avec une grosse touche de philosophie, activités qui lui tiennent terriblement à cœur. Parallèlement à ces activités, elle danse le flamenco depuis 10 ans et fait partie de la compagnie lyonnaise Le compas dans l’œil. Et surtout, elle cherche en permanence des « cobayes » pour les expériences et activités qu’elle propose.

Le rêve Emericain…

Émeric Agboton a 21 ans et vient du Bénin. Après un bac + 2 en commerce international, il choisit de venir en France pour poursuivre des études en informatique, mais il n’est pas retenu dans les formations lyonnaises où il avait postulé. Alors, à son arrivée il y a cinq mois, il s’inscrit à la Mission locale pour construire son projet différemment.
e-agboton2La Mission locale l’intègre dans le programme « nouveau départ », d’une durée de un mois, qui doit ensuite déboucher sur le programme « garantie jeunes ». Mené en partenariat avec Locaux Motiv’ (LM) et les Cités d’or dans le dispositif intitulé Jeun’ESS d’or, le programme « nouveau départ » consiste, pour les jeunes, à suivre des ateliers « avec des professionnels de divers horizons pour découvrir des métiers et apprendre sur soi-même », explique Émeric.
Emeric l’a donc suivi pendant le mois de septembre, participant aux ateliers organisés par Mobiped ou La Bricolerie, notamment. Une première approche de Locaux Motiv’. Puis Locaux Motiv’ lui a proposé de faire un service civique pour LM en étant spécifiquement rattaché aux projets développés par LM, ce qu’il a accepté sans hésiter, même si cela lui fait faire un crochet par rapport à son projet initial.
Au sein du dispositif, Emeric est chargé du suivi du projet en collectant des informations, aussi bien descriptives qu’analytiques. « Je dois donner aussi mon point de vue sur le déroulement des journées », raconte-t-il. « Je suis également un relais pour les jeunes auprès de Jeun’Ess d’or. Je fais aussi l’accueil avec le café. » A la fin, il préparera un bilan pour les financeurs.
Commencé en octobre, son service civique durera jusqu’en août. Jusqu’en décembre, il observera quatre « nouveaux départs », puis, en janvier, il changera de dispositif. Après une formation en informatique – on y revient – il participera aux Coding goûters.
Si Émeric a choisi Lyon parce qu’il a de la famille, il se sent tout de même un peu seul. Il est content qu’une rencontre soit prévue prochainement entre les jeunes en service civique à LM, à l’Afev et à Mozaïc RH.

Les succès de la campagne Dégooglisons Internet

En 2014, Framasoft lance la campagne « Dégooglisons Internet », en se fixant trois missions en trois ans : sensibiliser le public le plus large possible à la question de la centralisation du Net, autrement dit sa colonisation par les Gafam (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft, lire notre article précédent) ; proposer une trentaine de nouveaux services alternatifs à ceux des Gafam, répondant à des critères de loyauté, libres de publicité, sans exploitation des données personnelles et au moyen de logiciels libres – définition en creux des services que proposent les Gafam… ; enfin, décentraliser Internet par l’essaimage de Framasoft, qui refuse de suivre le chemin des Gafam, dans le but d’offrir une meilleure  visibilité sur les logiciels communs. Ces objectifs à l’origine devaient être atteints en 2017 et ils l’ont tous été en 2016 !

Créer le buzz

Pour souffler sa deuxième bougie de campagne et créer le buzz, Framasoft a sorti en une semaine six nouveaux projets, atteignant ainsi les 30 services en logiciels libres annoncés en 2014 (voir ci-dessous).
Lundi 3/10. Framalistes.org, une alternative à Google Groups, permettant de créer, sans être obligé d’avoir un compte, des listes de diffusion pour l’échange de contenus. Depuis son lancement, 500 listes ont été créées, comptabilisant 5 000 inscrits.
Mardi 4/10. Framanotes.org, une alternative à Evernote (qui n’est pas développé par un Gafam), destiné à la création et à l’organisation de notes pouvant être partagées.
Mercredi 5/10. Framaforms.org, une alternative à Google forms, pour concevoir des formulaires, dont l’analyse des résultats est rendue possible par leur téléchargement. Le moyen de retirer à la convoitise de Google des millions d’informations.
Jeudi 6/10. Framatalk.org, une alternative à Skype (propriété de Microsoft), plus simple à utiliser, sans compte, avec une mise en relation directement dans le navigateur Web.
Vendredi 7/10. Framagenda.org, une alternative à Google Agenda.
Lundi 10/10. MyFrama, un service de stockage d’URL (adresses Web) ou autrement dit un système de Favoris en ligne et non sur l’ordinateur.

carte2016-romainsPour retrouver la liste complète des services : https://degooglisons-internet.org/liste

Pour le maintien du logiciel libre

Dans cette campagne, Framasoft a fait une 7e annonce : l’anticipation du projet d’essaimage, appelé, après mûre réflexion, « CHATONS », pour « collectif des hébergeurs alternatifs, transparents, ouverts, neutres et solidaires » !
Framasoft se veut être « une Amap1 du logiciel libre », et la métaphore tient la route. CHATONS est un réseau présentant sur une carte du monde d’autres Amap ou associations qui développent des logiciels libres ! Ainsi les gens qui font de l’informatique peuvent se rencontrer, discuter et participer, contrairement au fonctionnement des Gafam, qui, par la mise à distance des utilisateurs, les confinent au rang de consommateurs. Ici, on sait que les logiciels seront améliorés par l’apport des utilisateurs.
Mais le système comporte aussi les inconvénients de l’Amap. Il y a une tendance à la production restreinte : la terre d’un agriculteur ne peut servir qu’un nombre limité de citoyens, tout comme les serveurs de Framasoft ne peuvent servir qu’un nombre limité de visiteurs, et les logiciels libres n’auront jamais les mêmes moyens que les Gafam.

Petites révisions sur les Gafam

Alors pourquoi lutter contre les Gafam ? Grâce à leur capitalisation boursière, les Gafam sont devenus en quelques années les cinq plus grosses entreprises mondiales. Elles sont désormais les maîtres de l’économie, dont l’influence n’a pas été anticipée. La collusion entre les États et les Gafam représente un danger inédit, car, par leur captation de l’information, elles agissent comme des espions sur toute la planète. Aujourd’hui les États, et notamment les États-Unis, ne peuvent plus se passer des Gafam. Un véritable empire du numérique américain s’est constitué, qui, à l’instar du plan Marshall d’après-guerre, vend au monde un modèle de vie.

Le modèle de vie à la sauce Gafam

stickerdio_apple-2Google, c’est la concrétisation du village mondial théorisé dans les années 1980. Un milliard d’êtres humains utilisent Gmail ! Il faut imaginer un service postal mondial contrôlé par une seule personne.
Apple impose une domination culturelle en termes de normes de design, qui dépassent l’esthétique puisque, au sein des applications, par sa censure, Apple édicte des normes sociales et morales.
Pour Facebook, l’objectif est de construire un graphe social qui enregistre une traçabilité des interactions entre les personnes.
Amazon, c’est le grand commerce des produits manufacturés, notamment des livres, qui tuent les librairies.
Microsoft, avec Windows, détient 80 % des parts de marché des ordinateurs – quand Apple a le reste – et investit massivement dans l’intelligence artificielle, qui, dans peu de temps, concernera tous les domaines de la vie quotidienne (voiture, santé, ADN, robotique…).

Voici venu le temps des communs

A cette vision du monde imposée par les Gafam, Framasoft veut apporter le seul projet politique qui la contrecarre : les communs, et ici les logiciels libres. Framasoft veut, en quelque sorte, tirer la sonnette d’alarme, face à ce qui avant pouvait être pris pour de la science-fiction et qui aujourd’hui est une réalité. D’autant que leur essor ne fait l’objet d’aucune réflexion préalable – il n’existe en effet aucun comité d’éthique dédié aux questions soulevées par le numérique. Framasoft n’entend pas jouer David contre Goliath ou concurrencer ces mastodontes, elle cherche à agrandir l’espace du bien commun pour collaborer au montage de projets numériques sans l’utilisation des Gafam. Il s’agit d’un choix politique et individuel à faire !

Pour en savoir plus : Framasoft, framasoft.org et degooglisons-internet.org

  1. Association pour le maintien de l’agriculture paysanne.
affiche de l'anniversaire

Fêtes, fêtes, fêtes, Place Mazagran !

Le mois de novembre promet d’être riche en animations, concerts et festivités sur la place Mazagran. Deux belles occasions de venir profiter de l’automne et de sortir se présentent : samedi 5 novembre pour les anniversaires conjugués du Court-Circuit et de Locaux Motiv’ et samedi 19 novembre, lors de la Kermesse organisée par le festival Migrant’ Scène. A vos agendas !

anniv-cclm-2016Six ans pour le Court-Circuit et cinq ans pour Locaux Motiv’ !

Les deux voisins de quartier ont cette année décidé de réunir leurs énergies pour concocter un programme festif au même endroit, place Mazagran, dès le début de l’après-midi et jusqu’en fin de soirée. Au programme : des concerts, des spectacles, des ateliers, des jeux, et aussi du miam miam et du glouglou…. Alors tenez-vous prêts dès 14h30 pour le début des festivités. En fin d’après-midi, c’est le groupe de standards irlandais, bluegrass et jazz manouche Carbàn qui chauffera l’ambiance, suivi en début de soirée par Boy Espoir de Kaloum sur des rythmes guinéens et pour clore la soirée : Nazal.

La Kermesse de Migrant’ Scène

Première édition de cette journée festive, organisée par le festival de la Cimade, Migrant’Scène, qui démarrera dès 11h et jusqu’à 18h. De nombreuses associations du quartier de la Guillotière, dont Brind’Guill, le Patio des aînés, Alwane, Solidarité femmes action, Kidijeux, Las Gatas, Patatras Mag’, se joindront à la manifestation. La journée sera lancée par la fanfare Fame à midi, puis la batukada prendra le relais à 13h. Au programme : disco soupe, ateliers, danse, Bolywood, chorale…

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Bilan de la saison 1 du projet Jeun’ESS d’or

Annoncé en septembre 2015, lancé de façon opérationnelle en janvier 2016 le projet Jeun’ESS d’or 2016 a clôturé sa saison 1 en juin 2016.

Ce projet est emblématique de la dynamique citoyenne recherchée par LM  est né de la rencontre entre les Missions locales, LM et les Cités d’or, mouvement d’éducation à la citoyenneté qui aide les jeunes et les moins jeunes à devenir acteur de leur vie. Le projet Jeun’ESS d’or vise, en complément de cette acquisition des compétences fondamentales, à proposer aux jeunes sans emploi et ne suivant ni études ni formation, ceux qu’on surnomme désormais les « Neets », pour « not in employment, education or training » en anglais, une mise en situation professionnelle, notamment sur les nouveaux métiers de l’ESS.

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Le programme concernait une petite quinzaine de jeunes pour des sessions de deux mois, pendant lesquelles une série d’ateliers leur ont été proposés : cinéma et vidéo (« On tourne à Jeun’ESS d’or ») avec Service compris, résident à LM, outils numériques et recherche d’emploi ou de logement, avec le Crij (Centre régional d’information jeunesse), upcycling avec Exit – Sauve qui peut (nomade à LM) et écologie urbaine avec l’atelier du Chat perché (réparation vélo) pour ouvrir sur les métiers liés à la mobilité, dans lequel est intervenu Mobiped, résident à LM, et Brin de Guill (usager de LM) pour aborder le jardinage en ville. L’institut Egaligone a également proposé un cycle sur les stéréotypes filles / garçons.

Proposé comme une expérimentation d’un nouveau type d’accompagnement associant différents partenaires, un bilan a réuni en juin l’ensemble de ceux-ci pour faire le point et dresser les perspectives pour la saison à venir.

Ce bilan est disponible en téléchargement. L’ensemble des acteurs parties-prenantes au projet ont partagé les résultats positifs de cette saison 1 – et dès cette rentrée la saison 2, qui clôturera 2016 a commencé.

 

Covoit’Ici… et au-delà !

JpegPrendre un ticket pour un trajet en voiture comme on prend le bus, c’est l’idée développée par Ecov et son projet de covoiturage public Covoit’Ici. Depuis septembre dernier, la société parisienne a établi ses quartiers régionaux à Lyon, avec un bureau à Locaux Motiv’.

Sur place, l’équipe est composée d’Olivier Maffre, chargé de développement régional, épaulé par Justine Poder, stagiaire. L’un et l’autre ont suivi le master Altervilles entre l’IEP de Lyon et l’Université Jean Monnet de Saint-Etienne, axé sur les politiques et stratégies urbaines. Leur mission est de mettre en place les partenariats publics et privés qui permettront de concrétiser dans les prochains mois ce dispositif de covoiturage public sur de courtes distances, encore inédit en Auvergne-Rhône-Alpes. « L’approche est similaire à celle des transports publics », souligne Olivier. « Il s’agit de mobiliser les sièges libres en voiture pour proposer un service de covoiturage et ainsi améliorer l’accessibilité en milieu péri-urbain comme dans les zones rurales ».

Covoitici n’est pas blablacarcovoitici

Actuellement, le projet piloté par Ecov depuis son siège parisien, a posé ses premiers jalons en Ile-de-France, dans le département du Val d’Oise, autour de Cergy-Pontoise, où une dizaine de stations sont déjà installées. Le service Covoit’Ici repose en effet sur la présence de stations de covoiturage connectées qui permettent au passager de prendre son ticket pour un trajet puis d’attendre le passage d’un conducteur. Un panneau permet au potentiel conducteur de repérer quant à lui le trajet et la demande du passager. Si le trajet est sur son parcours, il s’arrête. Le passager donne ensuite son ticket au conducteur qui pourra être remboursé, via le site de Covoitici, pour le service rendu. En région parisienne, ce sont une vingtaine de stations qui sont en perspective. Pour l’agglomération lyonnaise, à suivre donc.

L’Afev est de retour !

AfevSi on ne connaît pas l’Afev à Locaux Motiv’, l’Afev connaît bien Locaux Motiv’ ! L’Association de la fondation étudiante pour la ville (Afev) comptait en effet parmi les structures fondatrices du projet en 2009-2010. Le « retour » de l’Afev à Locaux Motiv’ est « bien naturel », comme l’énonce Marion, chargée de développement local, et ce à deux titres : ses liens originels, d’une part, et sa contribution au « développement social local », d’autre part.

L’implantation au sein « d’une structure militante », selon les mots de Marion, au cœur de la Guillotière représente pour l’Afev, qui lutte contre les inégalités socio-éducatives dans les quartiers prioritaires et en faveur de l’engagement de la jeunesse, un terreau tout à fait favorable au développement de son activité.

Par divers dispositifs, l’Afev se donne en effet pour mission de créer, chez les jeunes, grâce à un engagement sur le terrain, le désir de s’engager par la suite et de leur offrir l’occasion de réfléchir à leur projet de vie. Ainsi, 25 étudiants accompagnent, deux heures par semaine pendant une année scolaire, 25 jeunes du quartier ; 8 « ambassadeurs du livre » animent les bibliothèques des 8 écoles de la Guillotière et 5 jeunes en service civique sont accueillis par l’Afev. Marion trouve cela « chouette » pour l’équipe de volontaires d’être à Locaux Motiv’, car ils peuvent créer des liens avec le collectif, notamment avec les volontaires accueillis chez Egaligone ou Mozaïc RH.

« C’est plus facile, ici, pour nous d’être en lien avec les familles et les acteurs du quartier, confirme Marion, et nous sommes conscients du potentiel de synergies offert par Locaux Motiv’ ». Déjà présente au CA, l’Afev est sur le point de rejoindre une commission, communication ou coopération, pour bien marquer son retour !